Les 1 500 participants à la 8e édition du sommet anti-tabac de l’OMS (COP 8), entamé ce lundi, examinent à leur façon les résultats obtenus dans la lutte contre le tabagisme ainsi que … « les stratégies pour lutter contre l’émergence de nouveaux produits du tabac et l’ingérence de l’industrie du tabac dans les efforts de lutte antitabac » (voir Lmdt du 2 octobre).
•• Sans surprise, les industriels du tabac ne sont pas les bienvenus.
Un regret pour Moira Gilchrist, vice-présidente de la communication scientifique de Philip Morris International, qui estime pourtant que « cette 8ème édition est historique, car pour la première fois toute la gamme des nouveaux produits sans fumée, développés depuis trois ans, peut être évaluée. »
« Nous pensons que nos produits réduisent de manière drastique les risques pour la santé par rapport aux cigarettes traditionnelles » … et de demander tout simplement à débattre. Et de rappeler que d’après diverses estimations, le seul vapotage concernerait aujourd’hui de 10 à 20 % des fumeurs réguliers, en France, en Grande-Bretagne et aux États-Unis, notamment.
•• Les chiffres propres à PMI confirment cette tendance. En 2017, ses nouveaux produits à tabac chauffé représentaient 13 % des ventes du groupe, alors qu’ils vont compter à hauteur de 16 % cette année (voir Lmdt du 24 juillet 2018).
•• « Il n’y a que 2,5% des fumeurs qui arrêtent de fumer par an », reprend la responsable de PMI. À ce rythme, il faudrait au moins 100 ans. Dès lors, il est effectivement utile de trouver des moyens de substitution pour accélérer la démarche de ceux qui veulent sortir de l’addiction à la cigarette.
•• Un argument qui va bien finir par prendre toute sa place, malgré les polémiques auxquelles sont contraints de se livrer les tenants du discours dominant en la matière.
À Genève ou ailleurs.