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1 Oct 2013 | Profession
 

A J-7 de la séance plénière sur la Directive Tabac au Parlement européen- et pour éviter que le vrai sujet du texte lui même ne fasse l’objet d’un débat serein -, le soufflet médiatique sur « le lobbying du tabac à Bruxelles » est en train de remonter, comme annoncé (voir Lemondedutabac du 27 septembre).

Premier clap : Canal + avec une « enquête de plusieurs semaines » dans le cadre de « La Nouvelle édition » (tranche 13h-14h), hier 30 septembre. En entame, un rappel prudent sur « la légalité et la réglementation du lobbying à Bruxelles », l’enquête servant justement à démontrer ce que seraient « les limites » franchies par l’industrie du tabac.

C’est un « militant anti corruption », Olivier Hoedeman, membre du « Corporate Europe Observatory » qui va servir de guide « dans la seconde ville la plus lobbyiste après Washington » : froids immeubles accueillant les bureaux du lobby ; grand restaurant servant à inviter des eurodéputés ; budgets à faire tourner la tête, puisque l’on enlève tout point de comparaison  ; nombre impressionnant de personnes, pourtant officiellement accréditées au Registre de transparence (contesté évidemment par les ONG) ; Françoise Grossetête, cultivant son air d’éternelle  effarouchée, pour évoquer les mails proposant des argumentaires ; inévitables soupçons de financements de campagne électorale puisqu’il s’agit d’élus ; tout y passe …

Tout cela , avec la « vieille ficelle » déjà utilisée : on présente comme suspect ce qui est légal ; on fait des allusions sans prouver formellement. Même l’enquêteur, en commentant son reportage, avoue qu’il n’a pas de preuves à présenter, même s’il évoque … « un jeune assistant parlementaire apportant discrètement des documents ». Tout est dans l’allusion, encore une fois.