Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
13 Août 2013 | International, Vapotage
 

Par 265 votes pour et 118 contre, le parlement italien vient d’adopter définitivement (le 7 août) un « décret-loi » qui établit une véritable réglementation de la cigarette électronique en l’assimilant pratiquement  à un produit du tabac. Ceci, après un premier vote favorable du sénat et avec le soutien du gouvernement (voir Lemondedutabac du 1er juillet) ainsi que des commissions parlementaires concernées.

En vertu de ce vote, les dispositions suivantes devraient entrer en vigueur le 1er janvier prochain :
• tout ce qui a trait au produit « cigarette électronique » (recharges et pièces de recharge comprises) supporte une fiscalité spéciale de 58,5% (plus 21% de TVA) ;
• interdiction de fumer dans les lieux publics (comme les autres produits du tabac) et de publicité (voir Lemondedutabac du 6 août) ;
• interdiction de vente aux moins de 18 ans .

Même si l’exclusivité de la vente de la cigarette électronique n’est pas concédée aux buralistes italiens (les tabaccai) – lesquels n’ont « officiellement » le droit de vendre de la cigarette électronique que depuis le 1er juillet -, l’Anafe (Associazione nazionale fumo electronicco, association défendant les importateurs  de e-cigarettes et les boutiques spécialisées) est montée fortement au créneau, ces derniers jours. Elle accuse les buralistes italiens de provoquer indirectement, à travers cette réglementation qu’ils ont réclamée, la disparition de 5 000 emplois. Elle prévoit la fermeture de points de vente « où les produits ne pourront plus être exposés en vitrine, ni testés sur place par les clients ».

Giovanni Risso, le président de la FIT (Federazione Tabaccai Italiana), a répliqué en dénonçant le lobbyisme parlementaire de l’Anafe et en affirmant : « il s’agit d’une proposition du gouvernement visant à défendre son propre réseau de petits entrepreneurs. Un réseau qui comprend 55 000 débits dont 10 000 risquent de fermer boutique à cause de la crise. Alors, oui, nous sommes prêts à mener bataille ! ».