La proportion d’adultes qui fument dans la population américaine est tombée à 17,8% en 2013, le taux le plus bas depuis le début de ces statistiques en 1965, ont annoncé, ce mardi 25 novembre, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Comme quoi le travail au long cours, les initiatives s’inscrivant dans le temps (et non les coups de « politique de santé spectacle », New York c’est pas les États-Unis …), les campagnes de sensibilisation et de prévention répétées ainsi que … l’évolution de la société elle-même finissent par porter leurs fruits (voir Lmdt des 10 septembre et 30 mars 2013). Alors même que les Etats-Unis n’ont pas complètement adopté les photos-choc.
Le nombre de fumeurs de cigarettes est passé de 45,1 millions en 2005 (soit 20,9% de la population ) à 42,1 millions en 2013, et ce, malgré une augmentation de la population sur la période.
En dépit de ces progrès, le tabagisme reste élevé au sein de certains groupes, notamment ceux vivant au-dessous du seuil de pauvreté ou ayant des niveaux d’éducation plus bas, les handicapés, mais aussi chez les Amérindiens, les habitants Sud ou du Midwest. Les CDC ont également déterminé, pour la première fois, que le tabagisme restait élevé parmi les lesbiennes, les gays et les bisexuels.
« Il y a des indications encourageantes dans cette étude mais nous avons encore beaucoup à faire pour aider les gens à arrêter de fumer », souligne le Dr Tim McAfee, directeur du bureau chargé du tabagisme et de la santé aux CDC.
Car, si la proportion des fumeurs quotidiens a diminué pour passer de 80,8% en 2005 à 76,9% en 2013, le taux des fumeurs occasionnels (« certains jours ») a augmenté de 19,2% en 2005 à 23,1% l’année dernière. Et le nombre d’adultes consommant de 20 à 29 cigarettes par jour est passé de 34,9%, en 2005 ,à 29,3% ,en 2013, tandis que la proportion de ceux qui en fument moins de 10 a progressé de 16,4% ,en 2005 ,à 23,3% ,en 2013, toujours selon le rapport des CDC.
Ces derniers relèvent aussi que le nombre d’Américains fumant des cigares et le narguilé ne diminue pas et pourrait même augmenter chez les jeunes (voir Lmdt du 18 juillet 2014 et 18 novembre 2013).