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En cette veille de rentrée, la polémique a repris et fait rage sur cette disposition pratique permettant aux lycéens – dont certains ont la majorité – de fumer dans des zones provisoires au sein des établissements, plutôt qu’à l’extérieur sur ces trottoirs où des regroupements sont toujours susceptibles de constituer des cibles pour des terroristes (voir Lmdt du 1er septembre 2017).

•• Le sujet a fait l’objet d’une réunion, jeudi soir 31 août, entre représentants des ministères de l’Intérieur, de la Santé et de l’Éducation nationale. Aucune mesure n’aurait été prise.

Dans l’entourage du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, on assure que pour celui-ci, ce serait « une véritable préoccupation » (Le Figaro du 2 septembre). Mais on indique aussi qu’il « serait plutôt favorable à la possibilité de laisser les proviseurs choisir ».

•• C’est l’année dernière que des proviseurs ont créé des zones provisoires pour fumeurs dans leurs établissements. L’un d’eux, à Courbevoie, a été condamné (voir Lmdt du 21 avril 2016). Mais un certain nombre n’ont pas obtempéré.

Ces proviseurs ont le soutien de leur syndicat, le SNPDEN (voir Lmdt des 11 septembre et 14 avril 2016). Son secrétaire général, Philippe Tournier, demande toujours la levée de l’interdiction de fumer dans les lycées durant l’état d’urgence. Laisser aujourd’hui les jeunes dans la rue, c’est prendre, selon lui, des risques inconsidérés : « ils sont des cibles évidentes et il faut prendre des mesures de bon sens. Je suis effaré de voir que les pouvoirs publics n’osent toujours pas intervenir.

« Alors qu’on s’est aperçu que les élèves ne fumaient pas davantage avec des espaces fumeurs dans l’enceinte de l’établissement. »

•• Réaction curieuse (toujours dans Le Figaro) de Stephen Lequet, directeur de Droits des non-fumeurs (DNF), remettant en cause la volonté des pouvoirs publics de ne pas voir d’élèves – fumeurs ou non – stationner devant les lycées : « si on se met à empêcher les attroupements des élèves, alors empêchons aussi les gens d’aller au cinéma et interdisons toutes les files d’attente dans la rue. »

•• Sur Europe 1, le 1er septembre, le professeur Dautzenberg fait deux suggestions afin que les élèves ne se regroupent pas pour fumer devant les lycées : interdiction de sortir aux inter-cours et création de périmètres publics d’interdiction de fumer autour des établissements. Ce serait si simple …