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3 Avr 2023 | Profession
 

Quand une nouvelle image des buralistes ruraux se révèle progressivement mais sûrement … comme dans la Vienne. Les médias s’en faisant témoins enthousiastes. 

Ainsi, parmi les 186 buralistes de la Vienne, 25 % se sont déjà transformés en modernisant leur commerce et diversifiant leur activité.

Exemple, le buraliste de Nouaillé-Maupertuis (2 895 habitants, près de Poitiers) dont l’établissement a été inauguré, ce vendredi 31 mars, par Alain Sauvage (trésorier général de la Confédération), le maire Michel Bugnet, Sacha Houlié (député, président de la Commission des Lois) ainsi que d’autres élus locaux et des représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie.

•• Racheté il y a treize ans, l’activité de l’établissement s’est largement étoffée depuis sa rénovation – avec l’aide du Fonds de Transformation des buralistes – en juillet 2022, précise La Nouvelle République.

L’image du tabac-presse a été totalement bouleversée et les habitués peuvent désormais envoyer ou recevoir un colis, acheter des livres, des bijoux et montres conçus par une créatrice du village, ainsi que des produits d’épicerie fine venant du département, voire de la commune. « Le principe recherché, c’était de proposer à ma clientèle des nouveaux produits qui sont en fait … des demandes de mes clients» , dans le 12/13 de France 3 Poitou-Charentes, Franck Mostosi le buraliste.

•• Cette diversification constitue un virage « nécessaire » sans être une question de survie pour le buraliste, qui emploie une salariée à mi-temps.  « Aujourd’hui, il faut s’adapter à la consommation de la clientèle, les faire venir dans la boutique en apportant des nouveautés et des produits qu’ils ne trouvent pas ailleurs », développe-t-il.

C’est aussi une manière d’anticiper « la diminution inexorable de la vente de tabac » a indiqué Alain Sauvage, « ce n’est pas seulement en raison du prix, c’est aussi une question sociétale  ».

Dans la Vienne, où 55 % des professionnels sont installés dans des communes de moins de 3 500 habitants, ce soutien financier a déjà bien été relayé depuis 2019 comme l’atteste la transformation de l’épicerie-tabac de Tercé (voir 30 novembre 2019). « Nous souhaitons arriver à une transformation de la moitié du réseau d’ici 2027 », ambitionne le trésorier général de la Confédération avec le renouvellement du Protocole d’accord en janvier dernier (voir 6 février 2023).

D’autant que l’investissement pour les propriétaires de bureaux de tabac s’avère payant avec « une progression à deux chiffres ». Franck Mostosi se donne une année pour dresser un véritable bilan, mais il reconnaît déjà que la métamorphose du « Prince noir » « a permis de faire entrer de nouveaux clients ».