Les institutions européennes entament pour de bon la révision de la Directive tabac 2014 (celle qui a mis en place les avertissements sanitaires sur les produits du tabac et de premières normes concernant les produits du vapotage / voir 11 mai 2020).
Parmi les enjeux : une nouvelle réglementation, à l’échelle de la Communauté européenne, pour le vapotage et le tabac à chauffer.
Nous sommes actuellement en phase des premières consultations et rapports d’évaluation. Le cœur de la discussion au Parlement devrait avoir lieu en 2023. Une nouvelle Directive devant voir le jour en 2024. Tout cela alors que l’Europe vient de présenter un nouveau plan de lutte contre le cancer (voir 4 et 7 février 2021).
•• D’où notre surprise à la vue des résultats de l’enquête de l’institut d’études EcigIntelligence qui a adressé, en début d’année, un questionnaire (en ligne ; retours sans connaître l’identité de celui qui répond) aux 705 parlementaires européens : sur le thème du vapotage et des produits de nouvelle génération. 30 députés ont pris la peine de répondre. Pas plus.
Pourtant ces parlementaires sont dotés de staffs suffisamment consistants pour réagir, c’est la moindre des choses, à toutes les sollicitations d’organismes reconnus et sur des sujets ayant du sens par rapport à la vie quotidienne de nos concitoyens européens.
•• Les réponses sur cet échantillon réduit sont donc à prendre avec précaution mais peuvent donner des tendances … pour peu que l’ensemble des parlementaires européens soient sensibilisés à la question.
• 65 % des députés disent avoir des connaissances sur la vape (13 % pas du tout)
• 59 % disent la même chose sur le tabac à chauffer (16 % pas du tout)
• 64 % pensent que la vape est susceptible d’aider les fumeurs à arrêter
• 54% pensent la même chose sur le tabac à chauffer
• 75% estiment que vapoter est moins nocif que fumer (64 % pour le tabac à chauffer)
• 48 % croient que les produits du vapotage et du tabac à chauffer devraient entrer dans la même cadre contraint, sur le plan de la publicité, que le tabac conventionnel ; 36 % estiment la même chose concernant les arômes
• 76 % sont favorables au fait que ces produits de nouvelle génération soient vendus en ligne.