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9 Oct 2021 | Vapotage
 

Chaque année depuis 2019, Sovape (voir 29 juillet 2021) commande un sondage à l’institut BVA sur la perception des risques du vapotage par rapport au tabagisme et de la nicotine face au risque de cancer (voir 27 septembre 2020). 

À l’occasion de la publication des résultats de 2021, l’association propose aux médecins de s’associer à un appel à mieux utiliser l’opportunité du vapotage dans la lutte contre le cancer. Déjà 60 médecins le soutiennent. Extraits du message.

Le vapotage est une opportunité qu’il faut intégrer dans les plans de lutte contre le cancer, pour mieux combattre le tabagisme, premier facteur de risque (…) 

•• Pourtant le vapotage pâtit d’une mauvaise image et de réglementations qui réduisent son accès et son efficacité.

Selon le troisième sondage annuel BVA / Sovape, 80 % des Français croient que la nicotine est cancérigène (en hausse de 2 points par rapport à 2020) et ils sont 77 % à ne pas savoir que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer (en hausse de 2 points également).  Ces tendances, à l’inverse des réalités, persistent d’année en année.

Plus de 99 % des vapoteurs utilisent le vapotage pour réduire ou sortir du tabagisme. Pourtant la réglementation s’est uniquement focalisée sur la peur d’un usage par des non-fumeurs, en particulier les jeunes. Avec plus d’une décennie de recul, le vapotage apparait clairement comme une porte de sortie du tabagisme sans être une entrée vers celui-ci. Partout où le vapotage se développe, le tabagisme juvénile régresse.

•• En France, le vapotage est interdit de publicité et de « propagande ». La limitation européenne à 10 ml des flaconnages accroît le coût pour les utilisateurs et la limitation du taux de nicotine à 20 mg/ml réduit son efficacité pour le sevrage tabagique.

L’intérêt et l’impact de ces mesures, supposées protectrices, n’ont jamais été évalués. Tout comme les conséquences des projets européens actuels de limitation des arômes et de taxes supplémentaires (en plus de la TVA à 20 %) qui pénaliseraient les usagers et les candidats à l’arrêt de la cigarette (…) 

•• Pour lutter contre la Covid19, les pouvoirs publics et les autorités de santé ont établi une balance bénéfice/risque de la vaccination appuyée sur les faits scientifiques. Des incitations officielles claires ainsi qu’une forte mobilisation des professionnels de santé ont poussé la population à agir dans le but de se protéger.

Concernant le vapotage, l’absence d’engagement des pouvoirs publics et des autorités de santé n’est plus acceptable. Il est essentiel, pour la santé publique, qu’ils se saisissent de cette opportunité inédite et historique pour accélérer le déclin du tabagisme et des méfaits qu’il provoque chaque année (…)

•• Face aux ravages des cancers, les plans de lutte nationaux et supranationaux (Commission européenne), doivent intégrer le vapotage, favoriser les conditions de son efficacité et se fonder sur les faits pour en évaluer les risques.

Nous appelons tous les professionnels de santé en prise directe avec leurs patients prisonniers du tabagisme, à exiger un changement de posture des pouvoirs publics et des autorités sanitaires sur la question du vapotage, alors que se discutent actuellement les plans de lutte contre le cancer (…)