L’annonce de la découverte d’une nouvelle usine clandestine de tabac en France ne suscite pour le moment que peu d’intérêt (à l’exception de la presse régionale du Nord).
Et encore moins de réactions de responsables politiques.
Alors qu’il s’agit du parfait révélateur de la gravité du marché parallèle du tabac en France (tout ce qui n’est pas vendu par le réseau des buralistes) aujourd’hui, et de la part singulière qu’y prend la contrefaçon.
Faut-il que ce marché soit prometteur d’énormes marges pour que des groupes mafieux investissent dans les infrastructures nécessaires ?
Faut-il que ces groupes mafieux soient réactifs pour s’adapter à la nouvelle demande de toute une région : le Nord, où les nouveaux prix du tabac en Belgique ont fait perdre tout intérêt aux achats frontaliers.
Il s’agit, selon nos informations, de la 8ᵉ unité clandestine de fabrication de tabac démantelée en France.
En novembre dernier, il y a eu Bourg-lès-Valence dans la Drôme : 4,7 millions de paquets saisis à l’issue d’une enquête menée au niveau européen (voir 20 novembre 2024).
On se souvient de l’impressionnante usine clandestine découverte près de Rouen, début 2023 : 100 tonnes de cigarettes contrefaites (voir 15 janvier 2023).
La première usine clandestine de cigarettes découverte l’a été près de Meaux fin 2021 (voir 17 décembre 2021).