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2 Juil 2023 | Profession
 

Une dizaine de centres commerciaux saccagés, 200 magasins de la grande distribution attaqués et pillés dont une quinzaine incendiés, 250 débits de tabac dévalisés, autant dagences bancaires vandalisées et de nombreux commerces de proximité, magasins de sport et fast-food vidés et mis à sac.

Nous reprenons un extrait du Parisien / Aujourd’hui en France de ce dimanche.

Le bilan de quatre nuits d’émeutes dressé ce samedi après-midi par le ministre de l’Économie est lourd. « Ce sont des actes inexcusables, inqualifiables et intolérables », a ajouté Bruno Le Maire au sortir d’une réunion avec les représentants de l’ensemble des organisations professionnelles du commerce et de la distribution, dont il a noté « l’émotion, le désarroi et linquiétude ».

•• Les commerçants sinistrés doivent en tout cas déclarer leur sinistre et leur perte dexploitation le plus rapidement possible auprès de leur assureur.

Le gouvernement a réclamé une simplification des procédures et un versement rapide des indemnisations avec une réduction au maximum des franchises. « Nous avons aussi prévu d’étendre si nécessaire les délais de déclaration pour que des commerçants aujourdhui sous le choc aient le temps de le faire », a ajouté Bruno Le Maire qui a également demandé aux établissements bancaires d’être bienveillants dans le traitement des échéances des entrepreneurs touchés.

•• « Les assurances ne prennent jamais tout en charge », souligne Emmanuel Le Roch, délégué général du Procos qui représente les grandes chaînes de magasins. D’autant plus que seulement 53 % des commerçants ont une garantie perte d’exploitation dans leur contrat d’assurance. « Et il va falloir sentendre avec les assureurs sur les pertes dexploitation », fait remarquer le chef étoilé Thierry Marx. « Ça va encore être un combat pied à pied. »

« C’était tout de même important quil y ait un message de solidarité rapidement de la part du gouvernement envers les commerçants », salue Emmanuel Le Roch. « Certains ont tout perdu, je pense aux franchisés, aux petits commerces indépendants qui ont vu partir en fumée toutes leurs économies en cinq minutes. »

•• Et Philippe Coy, président de la Confédération nationale des buralistes de renchérir : « Cest un théâtre de désolation. Nous sommes dans une situation de crise irrationnelle. Nos bureaux de tabac sont équipés de rideaux de fer, de fumigènes, de vidéosurveillance et dalarmes mais ils attaquent à la hache ou à la pioche. Rien ne les arrête. À Amiens, ils ont même brûlé la voiture des vigiles arrivés après que lalarme sest déclenchée ! »