Ruralité et aménagement du territoire. C’est sur ce thème qu’un débat s’est engagé en début d’assemblée générale des buralistes du Haut-Rhin le 11 septembre dernier.
Philippe Coy y a animé la discussion en présence, entre autres, de Jean Rottner (président de la Région Grand Est), de Denise Buhl (vice-présidente en charge de la ruralité et du patrimoine local), du sénateur Christian Klinger, du député Jacques Cattin, du maire de Colmar Éric Straumann.
•• « Nous avons évoqué la revitalisation et l’aménagement du territoire et la façon dont on peut y associer les buralistes qui sont présents partout » résume, pour Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Thierry Lefebvre (photo), président de la fédération des buralistes du Haut-Rhin.
« En restant ouverts, nous avons, durant le premier confinement, exercé notre mission de commerçant d’utilité locale, pas seulement de vendeurs de tabac. Nous écoulions beaucoup de mots croisés et, en zone rurale, des produits alimentaires. Les politiques se sont alors rendu compte de notre utilité, ce dont nous étions conscients depuis longtemps. »
•• Et de rappeler que les buralistes savent se montrer polyvalents. Souvent, ils font aussi office de relais-postes, de dépôts de pain, d’épicerie et proposent des services aux clients, comme le Point Paiement de Proximité.
« Pourquoi ne pas travailler avec les fleuristes, les boulangers, les viticulteurs ? » s’interroge Thierry Lefebvre. « Nous sommes très axés sur les circuits courts. Nous pourrions aussi servir de conciergerie et collecter les clés des propriétaires d’Airbnb. » Un collègue de Neuf-Brisach s’est même formé en cordonnerie.
« Le but du Fonds de Transformation est de redonner de la modernité aux lieux. 30 % d’aides de l’État sur un investissement de 100 000 euros, ce n’est pas négligeable. Dans le Haut-Rhin, une quarantaine d’établissements, sur 222, en ont bénéficié, soit 20 % du total » conclut-il.