« Les buralistes vendront-ils encore du tabac demain ? » Une question posée dans l’édition des 13-14 avril de Ouest France, en complément de l’entretien avec Philippe Coy (voir 14 avril). Réponse chez le patron d’un tabac-presse au cœur de Rennes qui a bouclé la Transformation de son établissement.
Comme dans tous les tabacs-presse, les présentoirs débordent de magazines, une odeur d’encre flotte dans l’air, chaque centimètre carré est optimisé. Mais désormais, ici, on y voit plus clair.
•• Le propriétaire des lieux a bénéficié du Fonds de Transformation pour rénover et apporter de nouveaux services : « trois semaines de travaux l’été dernier qui ont valu le coup », explique Thierry Simon, 54 ans. Dans ce commerce qui accueille plus de 1 000 clients par jour, le chiffre d’affaires avait besoin d’être dynamisé. L’ancien traiteur reconverti buraliste, depuis douze ans, a vu ce fonds de transformation comme « une motivation supplémentaire ».
Situé sous les arcades d’une grande place minérale, le tabac-presse de Thierry Simon propose désormais « une large gamme de cigarettes électroniques, une cave à cigares, une borne PMU … » détaille le patron. Côtoyant les autres produits déjà en vente de longue date : presse, souvenirs, confiseries, boissons, électronique…
•• Il propose aussi de plus en plus de services. Notamment bancaires : « depuis janvier je propose l’accès à la banque Nickel. Les gens effectuent beaucoup de dépôts sur leur compte ». Ou encore de services publics. Depuis 2020, il est possible d’y régler ses impôts, ses amendes ou ses factures (cantine, crèche, hôpital…). « Ça demande un peu de formation pour tout ça » reconnaît-il.
Malgré la baisse des volumes au niveau national, le tabac constitue encore la majeure partie du chiffre d’affaires de Thierry Simon. Et depuis ses travaux de rénovation « le chiffre d’affaires est même en progression » constate-t-il. Les clients se tournent vers les cigares ou bien les cigarettes électroniques. « Des produits à marge », relève le buraliste.