Philippe Coy était en déplacement à Arras (Pas-de-Calais), ce jeudi 27 janvier, pour une Journée de la Transformation (voir ci-dessous). À cette occasion, La Voix du Nord a rencontré des buralistes pour les interroger sur leurs besoins.
•• Le patron du « Pacha » à Arras (à droite) n’a pas attendu longtemps pour se décider et profiter de l’aide à la Transformation : « cela a représenté près de 30 % de mon investissement pour aménager ma boutique » qui a déménagé de quelques mètres, il y a trois ans. « Se diversifier, c’est indispensable ! »
Si la vente de tabac représente encore 55 à 60 % de son chiffre d’affaires, il convient d’une baisse générale des ventes : « il n’y a pas moins de fumeurs. Ils sont plus discrets et surtout s’alimentent en contrebande ou hors des frontières (…) Je me suis donc diversifié : produits hi-tech, snacking, grands alcools (petite licence à emporter), cadeaux, Compte Nickel, et bien sûr les journaux sont toujours là, comme les jeux de FDJ … ».
•• Le propriétaire d’un tabac-presse a, lui aussi, bien constaté une baisse des ventes de tabac depuis des années. Il impute ce résultat au marché parallèle.
« J’attends de cette visite de la Confédération quelques conseils. J’ai déjà beaucoup d’activités : la Poste (un bureau ayant fermé à deux pas), la carterie, la Française des Jeux, les relais colis, les boissons fraîches, des bijoux et des montres de qualité … » Chez lui aussi, on peut régler impôts, taxes, cantine …
•• La patronne d’un bar-tabac-friterie à Beaumetz-les-Loges (980 habitants, 12 kilomètres d’Arras) se demande comment pourraient faire les buralistes aujourd’hui pour s’en sortir s’ils n’ avaient que cette activité.
« Le tabac ne suffit pas pour s’en sortir. Mes autres activités me permettent de tenir (le café notamment). Ce qui me sauve c’est que je suis ouverte sept jours sur sept. Je ferme le dimanche après-midi mais on me le reproche … ». Heureusement, elle a déjà diversifié son activité : la Française des jeux, les paiements de proximité (impôts, cantine etc.) sont des services qui lui rapportent des clients nouveaux . Le Relais colis, aussi.
Mais en période de pandémie, ce n’est pas facile : « certains ne viennent plus parce qu’ils ne veulent pas porter de masque ou présenter le pass vaccinal. »