Seule buraliste de cette commune de 6 500 habitants, à Eckbolsheim près de Strasbourg (Bas-Rhin), Maïté Sylla vient de réaménager son bar-tabac-presse avec un espace supplémentaire de 30 mètres carrés Objectif : créer un espace accueillant, rationnel, lumineux.
•• À des garages a succédé un pressing, lui-même détrôné par un tabac-presse dont Maïté a pris la gérance en 2012.
En 2017, la vente de tabac, qui plus est dans une région frontalière, bat de l’aile. Sa décision est vite prise : elle diversifie son activité, en transformant une partie des 60 mètres en bar avec café et croissants : « aujourd’hui, c’est banal. À l’époque, j’étais parmi les premières à introduire un espace de convivialité » explique-t-elle aux Dernières Nouvelles d’Alsace.
Une nouvelle opportunité se présente en 2021 : la propriétaire du local souhaite se défaire de deux garages inutilisés à l’arrière de son établissement. Et si Maïté les faisait transformer en salle dédiée au PMU et réaménageait l’intérieur par la même occasion …
•• Après trois semaines de fermeture, le bar-tabac-presse rouvre le 25 mars dernier. Une porte à ouverture automatique en facilite l’entrée et donne accès à toute l’offre dédiée aux fumeurs, confiseries, cartes postales ou autres, timbres-poste, cartes et tickets de transport, photocopies, mais aussi Point Paiement de Proximité. La buraliste se positionne en « commerçante d’utilité locale ».
À droite, l’espace presse. À gauche, l’espace bar avec comptoir et sièges, petites tables, banquettes et fauteuils rouges. Dans l’enfilade du comptoir, la nouvelle salle de PMU avec grand écran. À chaque clientèle son espace dédié.
Le temps du reportage, le local est une vraie ruche : pause pour ouvriers du coin, sortie pour enfants venus dépenser leur argent de poche, distraction pour seniors en recherche de lien social, aide pour touristes allemands en quête de titres de transport. De suite Maïté demande à la cantonade : « il y a quelqu’un qui parle l’allemand ? » …
Bref, autant qu’un commerce, c’est un lieu de vie et de convivialité, avec de nouvelles plages d’ouverture, 7 jours sur 7 ! « Oui, c’est dur, mais c’est le prix à payer pour être au plus près des besoins de mes clients et pour avoir une affaire qui tourne ! » conclut-elle.