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L’annonce, la semaine dernière, de mesures pour lutter contre le commerce illicite de tabac – au niveau international (voir Lemondedutabac du 12 novembre) et national (voir Lemondedutabac du 14 novembre) – s’accompagne de prises de position sur la traçabilité des paquets. Divergentes.

Dans le cadre d’une question écrite à Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, le député UMP des Pyrénées-Orientales Fernand Siré préconise la mise en place d’un dispositif d’authentification unitaire comme moyen de lutte contre la contrefaçon et les achats frontaliers illégaux, en général . « Ce dispositif permettrait, grâce à des interfaces numériques avec les systèmes en place dans d’autres pays de l’Europe, d’assurer un meilleur contrôle au niveau des pays voisins ».

Interviewé sur BFM TV, Yves Martinet (président du Comité national contre le Tabagisme) s’est déclaré, lui aussi, favorable à une traçabilité complète du paquet de cigarettes « de son heure et date de fabrication au marché auquel il est destiné ». Mais avec une arrière-pensée très précise :  « ce type de marquage va beaucoup aider pour la mise en œuvre du paquet neutre standardisé ». Ce dernier argument soulève deux remarques : le président du CNCT reconnaît implicitement que le paquet générique va développer – en soi, sans marquage – la contrebande et la contrefaçon. Et puis, tout cela ne vaut que s’il y a un système de contrôle suffisant … pour suivre la traçabilité. Et cela est une autre histoire.