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16 Avr 2022 | Observatoire
 

Les résultats – annoncés ce 12 avril par l’OMS via une publication dans la revue eClinicalMedicine – suggèrent qu’il y aurait eu une réduction relative de 13 % de la prévalence globale du tabagisme, pendant la première phase de la pandémie – en 2020 – par rapport aux années précédant la pandémie.

•• Selon le rapport, la proportion de personnes qui fument aurait été plus faible pendant cette période de la pandémie qu’avant. Parmi les personnes qui fumaient, 21 % auraient moins fumé. Près de 27 % auraient fumé plus alors que 50 % ont fumé la même quantité.

Dans le même temps, 4 % ont déclaré avoir arrêté de fumer, selon l’étude. Parmi les personnes qui ne fumaient pas, 2 % ont commencé à fumer pendant la pandémie.

« La pandémie de Covid-19 a eu un impact profond sur la santé mentale et physique des individus, ce qui peut entraîner des changements substantiels dans les comportements de santé qui, s’ils ne sont pas pris en compte rapidement, auront des répercussions à long terme sur la santé », commente le docteur Peter Sarich, chercheur australien et auteur principal de l’étude.

•• L’étude, menée par des chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), du Daffodil Centre (une coentreprise entre l’Université de Sydney et le Cancer Council NSW, Australie), a évalué les changements de comportements liés au tabagisme pendant les premières phases de pré-vaccination de la pandémie en 2020.

Les scientifiques ont effectué un examen systématique et une méta-analyse, en regroupant les données de 31 articles scientifiques contenant des informations sur les comportements tabagiques de 269 164 participants dans 24 pays.

•• Toutefois, cette étude ne prétend pas avoir suffisamment de données pour évaluer les changements de comportements tabagiques dans tous les sous-groupes de la population (par exemple en fonction des statuts socio- économiques).

« Il est important de connaître l’évolution des comportements tabagiques au cours des premières phases de pré-vaccination de la pandémie afin d’orienter les efforts de rétablissement et de prévention » souligne donc le docteur Isabelle Soerjomataram, cheffe adjointe de la branche Surveillance du cancer au CIRC et auteure principale de l’étude.

« Ceux-ci permettraient à ceux qui ont réduit ou arrêté de fumer pendant la pandémie de maintenir ces changements positifs de comportement, et de cibler ceux qui ont augmenté leur consommation de tabac, afin de s’assurer que la pandémie de Covid-19 n’exacerbe pas la pandémie de tabagisme », a ajouté le docteur Soerjomataram.

À l’heure actuelle, sur le milliard de fumeurs environ que compte la planète, pratiquement 80 % vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.