L’usine France Tabac de Sarlat, la dernière unité de première transformation du tabac en France, va fermer ses portes dans quelques semaines, rapporte, ce 27 août, France 3 Nouvelle-Aquitaine,
L’information vient d’Éric Tabanou, lui-même, directeur général de France Tabac : « France Tabac à Sarlat fermera ses portes dans quelques semaines. Il s’agissait de la dernière usine française de première transformation du tabac. Soit l’usine qui préparait le tabac pour les cigarettiers (…)
« Cela signifie que l’usine qui appartient à 7 coopératives ne traitera même pas la prochaine récolte locale. Une activité qui devait s’effectuer en fin d’année, à partir de novembre ».
•• L’an passé, un partenariat avait été noué pour trois ans avec le groupe allemand Pyxus International, Inc (anciennement Alliance One International), un géant du secteur spécialisé dans l’achat, la transformation, le stockage et la vente de tabac en feuilles au niveau mondial (voir Lmdt des 13 et 29 août ainsi que du 3 septembre 2018).
Or, ce contrat n’ira pas à son terme (pour des raisons que nous ne connaissons pas encore / ndlr).
•• Dans les années 80, France Tabac comptait 200 salariés. Le dernier plan de licenciement date de juin 2016. 24 postes avaient été supprimés sur les 57 restants. À l’heure actuelle, France Tabac emploie encore 33 salariés et plusieurs intérimaires saisonniers (voir Lmdt du 13 mars 2014).
Reste le questionnement pour les 176 producteurs locaux regroupés au sein de la filière Périgord Tabac qui se demandent ce que va devenir leur production. Pour cette année, une partie de leur tabac (Virginie et Burley), qui devait être traitée à Sarlat, migrera probablement vers l’Italie et la Croatie.
•• Seuls quelques marchés de niche semblent encore possibles dans la région, comme la production de nicotine en plein développement pour le vapotage. Une quinzaine de producteurs locaux se sont déjà engagés dans cette reconversion (voir Lmdt du 13 juin 2019). Une entreprise bordelaise se chargera de l’achat et de la transformation de leur première récolte cette année.
Autre possibilité, une hypothétique production de « tabac noir » à destination de cigares bon marché. À suivre