La Dépêche du Midi a rendu visite à un agriculteur de Mazerolles (27 kilomètres au nord de Tarbes), qui a commencé la récolte de ses quatre hectares de tabac. Une culture qui concerne toujours une vingtaine de producteurs dans le département.
Ici, ce qui reste de la filière tabac se porte plutôt bien en partie grâce au soutien des producteurs par la coopérative Tabac Garonne Adour et sa filiale de commercialisation Traditab qui, aujourd’hui, emploie 40 salariés et vend 1,5 million de kilos de tabac chaque année (voir 12 juillet et 3 janvier 2021).
La coopérative les accompagne, leur transmet un savoir-faire et leur propose des contrats de production. Ainsi, le tabac est devenu une culture à forte valeur ajoutée.
•• Pour sa récolte, Étienne Rossignol emploie cinq personnes; la production est ensuite séchée sur place dans des fours de six « containers » avant de partir en Italie chez le 1er « transformateur » européen.
La moitié du tabac est destinée à la fabrication du tabac à chicha, alors que l’autre moitié est envoyée en Belgique pour la fabrication de cigarettes, de liquide pour les cigarettes électroniques, de tabac à rouler et d’autres références.
Ce tabaculteur produit du « Virginie » mais il a aussi voulu chercher d’autres possibilités de diversification. C’est comme cela qu’il a choisi de produire du tabac « Brun » et « Burley », ce tabac est spécialement utilisé pour la fabrication des « capes », nom donné aux feuilles utilisées pour rouler les cigarillos et autres.
•• Loïc Dubourg, président de la coopérative Tabac Garonne Adour, s’était aussi déplacé pour cette récolte à Mazerolles. Il explique : « on fonctionne comme une »vraie » coopérative et on accompagne les producteurs du semis à la vente. Alors, la filière représente la stabilité pour les agriculteurs mais aussi c’est une culture attachante, un peu comme la vigne. C’est un vrai produit du terroir ».