« En raison d’un mouvement de grève d’une partie de notre personnel, les éditions de votre quotidien ne sont disponibles qu’en versions numériques ». Voilà le message qui surgit souvent ces derniers jours sur le site internet de La Montagne. Le journal n’est pas imprimé tous les jours en raison d’un mouvement de grève débuté il y a quinze jours.
Cette information d’ici Pays d’Auvergne (ex France Bleu) renvoie aussi au problème des buralistes-marchands de presse de la région.
Pas de Montagne pour les habitués du matin … Une occasion de moins de venir tous les jours dans son magasin de proximité. Une mise en relation unique entre la population et son actualité locale qui se distend. Certes, il reste la version numérique. Mais elle n’est pas vraiment accessible à toutes et tous. Notamment à ceux qui ont le plus besoin de lien social.
De son côté, la direction du groupe Centre France (propriétaire de La Montagne) a envoyé ce lundi un courrier à l’ensemble des salariés.
Le courrier se termine par un « message d’alerte » : « À peine positif en 2024, le résultat d’exploitation du groupe Centre France est d’ores et déjà en perte donc négatif pour 2025. Nous ne rattraperons que partiellement et très difficilement les pertes cumulées ces derniers jours, sans parler de la perte de confiance et de la fragilisation de la relation avec nos lecteurs. Indépendant et sans actionnaire susceptible de prendre le relais de soutien financier dans des exercices déficitaires, le Groupe s’apprête à entrer dans une phase inédite de son histoire. Sans reprise de l’activité normale, c’est à une crise historique que nous serons confrontés. Collectivement ».