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11 Fév 2020 | Profession
 

Nommé début octobre à la tête de Presstalis, Dominique Bernard (voir 24 septembre 2019) avait eu pour mission de préparer en urgence un plan de sauvetage

Le plan de redressement présenté au conseil d’administration du 6 février n’ayant pas été approuvé sur fond de tensions entre les éditeurs de quotidiens et ceux des magazines, le PDG de Presstalis a présenté sa démission ce week-end.

Et ce vendredi 7 février, Franck Riester, le ministre de la Culture, a déclaré que le distributeur de journaux devait de nouveau se restructurer et risquait de devoir réduire encore ses effectifs.

•• Il y a deux ans, le tribunal de commerce de Paris avait validé un plan de redressement (voir 13 février 2018) et l’État a contribué au financement de ce plan via un prêt de 90 millions d’euros sur 5 ans.

Mais le groupe (ex-NMPP) se retrouve de nouveau en difficultés depuis la fin 2019, du fait notamment de la baisse continue des ventes en kiosques, au point que l’Arcep, gendarme des télécoms et nouveau régulateur de la distribution de la presse, a dû bloquer pendant six mois les demandes de journaux souhaitant quitter la messagerie, afin d’éviter une hémorragie financière, rapporte l’AFP.

•• Et des discussions sont en cours, notamment sous l’égide du CIRI, la cellule de Bercy qui accompagne les entreprises en difficulté, pour trouver des solutions à cette nouvelle crise que traverse Presstalis sur fond de dissensions entre quotidiens et magazines, qui sont ses actionnaires indirects.

« On discute beaucoup avec les dirigeants de Presstalis, avec les actionnaires que sont les éditeurs de presse (…), pour voir de quelle manière on peut transformer encore cette entreprise pour lui permettre d’être viable économiquement, et donc permettre de continuer à assurer la distribution de la presse écrite partout en France » a ajouté Franck Riester sur CNews.

•• Le ministre a évoqué de possibles nouvelles réductions d’effectifs, sans cependant confirmer des informations de presse évoquant un scénario « drastique », dans lequel plus de 700 postes sur 905 seraient supprimés. « Il y a effectivement la nécessité de restructurer industriellement et peut-être supprimer des emplois » s’est-il contenté de commenter, toujours selon l’AFP.