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Selon les premiers résultats officiels, dévoilés ce dimanche, les Suisses ont accepté à 54 % de limiter fortement la publicité sur le tabac (voir 10 février). Ce résultat a été acquis à une majorité de 16 cantons sur 26, et de près de 57 % des votants.

Dans le pays, cette publicité était déjà interdite lorsqu’elle était considérée s’adressant spécifiquement aux mineurs, ainsi qu’à la radio et à la télévision.

•• Mais la proposition acceptée ce dimanche implique de bannir toute publicité pour le tabac là où des enfants ou des adolescents seraient susceptibles de  la voir … donc  dans la presse écrite, sur des affiches ou Internet, au cinéma ou lors de manifestations. Les mêmes règles s’appliqueraient à la cigarette électronique.

La publicité ne ciblant que les adultes, par exemple dans les courriels, resterait admise.

•• « On est extrêmement content. Le peuple a quand même compris que la santé est plus importante que les intérêts économiques », a réagi auprès de l’AFP Stefanie de Borba, de La Ligue contre le Cancer. Cependant pour le Conseil fédéral et le Parlement suisse, cette initiative « va trop loin » et constitue « une grave atteinte à la liberté du commerce ».

« Au nom de la protection des enfants, on infantilise les adultes » a déclaré Patrick Eperon, porte-parole de la campagne du Non et membre de l’organisation Centre patronal, lors d’un entretien à l’AFP. D’autres ont dénoncé la tendance hygiéniste qui, bien au delà de la protection des mineurs, envahit nos sociétés.

« On parle aujourd’hui de la cigarette, on parlera de l’alcool, de la viande. Cela m’énerve de vivre dans une société où on veut cette dictature du politiquement correct où tout doit être réglé », a réagi dimanche Philippe Bauer, membre de la chambre haute suisse (parti libéral -radical), sur le plateau de la télévision suisse publique RTS.