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8 Mai 2024 | Observatoire
 

Basée dans l’Hérault, la société biopharmaceutique vient de lever 3 millions d’euros pour produire des milliers de doses en vue de la commercialisation de son « candidat » médicament botanique NFL-101 destiné au sevrage tabagique (voir 20 mars).

Selon Les Échos, le but de l’opération est de financer la mise en place d’une chaîne de fabrication pour produire chaque année des milliers de lots cliniques de phase III, en vue de la commercialisation future du médicament, qui devrait être confiée à un groupe pharmaceutique à l’horizon 2026.

•• Cette chaîne de fabrication sera multisite. La matière première, à savoir les feuilles de tabac, est cultivée dans la région de Clermont-Ferrand.  Sur d’autres sites, qui ne sont pas encore identifiés, elle sera broyée et transformée en principe actif liquide, dont les doses seront conditionnées en milieu stérile dans des flacons et, enfin, lyophilisées avant d’être vendues sous forme de kit.

Un médecin pourra administrer la solution par injection sous-cutanée, comme un vaccin.

•• Pour le NFL-101, candidat médicament dans l’indication du sevrage tabagique de NFL Biosciences, les premiers résultats concluants s’enchaînent. Une étude préclinique sur l’animal menée par une équipe du CEA de Saclay (Essonne) au service hospitalier Frédéric-Joliot, à Orsay, a mis en évidence « la réactivation du thalamus dans l’activité cérébrale de souris préalablement exposées au tabac, alors que cette zone est d’ordinaire sous-activée en période de sevrage », détaille Bruno Lafont, directeur général délégué et cofondateur.

Le NFL-101, extrait de feuilles de tabac standardisé et dépourvu de nicotine, protégé par deux familles de brevets, s’administre en une seule fois. « Cela suffit pour restaurer durablement l’activité cérébrale, en modifiant l’activité neuronale. C’est un net avantage par rapport à nos concurrents comme le Champix », assure-t-il.

Une autre validation cruciale est attendue de l’étude clinique de phase II qui est en cours sur 318 fumeurs dans huit CHU en France, dont ceux de Bordeaux, Lorient, Marseille et Montpellier, et au centre d’investigation clinique Eurofins Optimed, à Grenoble.