La Ville de Strasbourg et l’association des commerçants de son centre-ville viennent de lancer l’expérimentation d’un nouveau service de livraison … en parking. Le but affiché : délester les clients de leurs courses pour qu’ils restent plus longtemps sur place.
En lien avec la start-up de Nice (Alpes-Maritimes) Onliv’you, l’expérimentation de trois mois propose aux commerçants volontaires de faire livrer les emplettes de leurs clients sur leur lieu de parking, gratuitement, afin de les décharger et leur permettre de rester plus longtemps dans un centre-ville de plus en plus piétonnier.
•• « C’est un moyen pour le consommateur de rester plus longtemps, alors que beaucoup de nos 700 adhérents se sont interrogés sur l’effet de la suppression de places de parking à proximité de leurs commerces », commente, pour Les Échos, Gwenn Bauer, président des Vitrines de Strasbourg, tout en rappelant que le chiffre d’affaires tend à être plus important « quand il est agréable de flâner et de circuler avec le moins de voitures possibles ».
Environ 25 commerces ont adhéré depuis le lancement le 3 mai sur un potentiel d’un millier à l’échelle de tout le centre-ville.,Trois parkings ont été retenus pour l’expérimentation et équipés d’un lieu d’attente pour les courses, dont un frigo. Ils sont situés à quelques centaines de mètres du centre-ville ou à plusieurs stations de tramway selon les cas.
•• Effectif les mercredis, les vendredis et les samedis, le service est gratuit pour l’heure, mais le bilan des trois mois amènera à questionner son éventuelle facturation. « Nous interrogerons les commerçants et les clients sur la valeur qu’il aurait selon eux. Sachant qu’un caractère payant peut être dissuasif », souligne Joël Steffen, adjoint à la maire chargé du commerce et de l’artisanat. Les études prospectives et l’expérimentation représentent ensemble un coût de 80 000 euros pour la collectivité.
Ces dernières années, un éventail de services se met progressivement en place sur la Grand Île de Strasbourg. C’est le cas d’une conciergerie au pied de la cathédrale, comme d’une garderie pour chiens afin de faciliter la visite d’adresses qui ne les admettent pas, les musées par exemple.