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5 Déc 2021 | Profession
 

Un buraliste et cinq chefs d’entreprise sont soupçonnés d’avoir décaissé et blanchi pas moins de 2,6 millions d’euros en Île-de-France, ces trois dernières années. Ils ont été déférés devant le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et sont convoqués devant le tribunal correctionnel en septembre 2022.

Selon Le Parisien, c’est en janvier 2019 que les enquêteurs de l’Office central de Lutte contre la grande Délinquance financière (OCRGDF) apprennent qu’un père et son fils blanchissent de l’argent par le biais de deux bar-tabac implantés à Villemomble et à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis). Les policiers suivent les flux financiers et comprennent qu’une soixantaine d’entreprises font des virements aux cafetiers. En échange, les artisans leur fournissent de fausses factures et surtout de l’argent liquide, selon le quotidien.

•• Avec ces billets de banque, les entrepreneurs payent leurs ouvriers sans les déclarer et les utilisent pour améliorer leur vie quotidienne.

Les fonctionnaires de la police judiciaire estiment qu’ils ont chacun décaissé des sommes de 100 000 à 150 000 euros qui ont été utilisées pour alimenter un niveau de vie supérieur à ce qu’ils auraient pu espérer avec leurs revenus officiels.

•• Le 23 novembre, les forces de l’ordre ont arrêté et convoqué six suspects originaires de Villemomble, Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), Ris-Orangis (Essonne) et Villejuif (Val-de-Marne), avant de les placer en garde à vue à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Il y a là cinq entrepreneurs et seulement un buraliste, le père de ce dernier étant décédé entre-temps. Durant leurs auditions, les suspects sont passés aux aveux en minimisant les faits. Les chefs d’entreprise avancent qu’ils ont eu recours à ce système pour compenser des difficultés de trésorerie.