À 39 ans, un ancien consommateur de cannabis, qui n’en avait plus fumé depuis quelques années, a découvert le CBD, vendu dans des boutiques spécialisées. Cet habitant de Seine-Maritime consomme, explique-t-il à 76actu, des fleurs de CBD et les mélange à du tabac pour les fumer …
Mais fin 2020, deux mois après le début de sa consommation quotidienne, lors d’un contrôle routier de gendarmerie, il s’avère positif aux stupéfiants.
•• « Et cela 12 heures après avoir consommé un produit vendu légalement dans une boutique » relate-t-il. « Je me suis dit que ça n’était pas possible … Puis j’ai senti le piège se refermer. Impossible pour moi de réellement prouver ce que j’avais pris (…) En quelques minutes, mon permis était suspendu, ma voiture perquisitionnée et immobilisée, ma salive prélevée pour un second test en laboratoire. Mon logement a aussi été perquisitionné. »
Les forces de l’ordre n’ont pas trouvé de substances illicites, mais les analyses poussées montreront qu’il était positif au tétrahydrocannabinol (THC). Si la molécule du CBD n’est pas détectable par les tests salivaires, c’est cette autre molécule présente dans la fleur de cannabis, le THC, qui l’est.
•• Car « fleur de CBD, c’est un abus de langage », explique, toujours à actu76, Franck Milone, responsable du laboratoire DelleD Lafleur, spécialisé dans la recherche et l’innovation de produits dérivés du cannabis, développant des médicaments : il n’y a en réalité pas que du CBD dans ces fleurs.
En effet, ajoute-t-il, il y a bien du THC dans ces fleurs de cannabis qui ne devraient, selon lui, pas être commercialisées.
Flou juridique ? « On voit le flou où on veut le voir », sourit-il, « une clarification faciliterait les choses … » (voir 22 juillet).