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19 Août 2018 | International, Vapotage
 

On connait déjà les positions, plus favorables au vapotage qu’en France, des autorités sanitaires et politiques britanniques (voir Lmdt des 7 février 2018, 22 septembre 2017 et 19 août 2015).

Ce vendredi 17 août a vu la publication, à Londres, d’un rapport parlementaire demandant d’aller plus loin et de reconsidérer le contexte réglementaire actuel de la cigarette électronique.

•• Les principaux messages ?

Le gouvernement rate une opportunité avec le vapotage : les produits du vapotage, estimés 95 % moins nocifs que la cigarette conventionnelle, sont encore trop souvent sous-utilisés comme outils permettant d’arrêter de fumer par le NHS (National Health Service).

 Il est impossible de mesurer les risques du vapotage passif, tellement il est négligeable et substantiellement moindre que le tabagisme des cigarettes conventionnelles : la réglementation doit être allégée, notamment en termes de publicité et de liberté de vapoter dans les lieux publics.

 Le risque que représente pour les fumeurs le fait de continuer à fumer des cigarettes conventionnelles est plus grave que l’incertitude sur l’usage à long terme de la cigarette électronique : il faut que le gouvernement suscite un programme de recherche à long terme (supervisé par « Public Health England » et « the Committee on Toxicity of Chemicals in Food, Consumer Products and The Environment ») pour collecter, de façon indépendante, toutes les données sanitaires sur les effets de la cigarette électronique ; il faut étendre cette étude aux produits à tabac chauffé ; ces recherches doivent être à disposition du public et des professionnels de santé.

Le président du comité de la chambre des communes qui a réalisé le rapport (« Science and Technology Committee »), Norman Lamb (membre de la chambre des lords, libéral-démocrate) a déclaré en substance aux médias : « fumer représente toujours un problème majeur de santé publique et le gouvernement devrait envisager des démarches innovantes pour baisser le taux de prévalence tabagique.

« La cigarette électronique est moins nocive que la cigarette conventionnelle mais la politique et la règlementation actuelles ne le reflètent pas suffisamment et on doit arrêter de considérer, de la même manière, les cigarettes conventionnelles et électroniques dans les entreprises, les moyens de transports et les espaces publics.

« Quant aux craintes selon lesquelles le vapotage serait une porte d’accès à la consommation conventionnelle du tabac, notamment pour des jeunes non-fumeurs, elles ne se sont pas concrétisées. Bien employé, le vapotage peut être une arme de pointe dans l’arsenal de la politique de santé. »

Le comité, à l’origine du rapport, est composé de 11 députés de différents partis. Il a travaillé sur la base de 25 auditions (spécialistes de santé, usagers, industriels) et l’étude d’une centaine de rapports écrits.