Alors que ne devrait pas tarder à être annoncé un nouveau Programme national de Lutte contre le Tabac (le précédent 2018-2022 arrivant à échéance), il n’est pas inutile de revenir sur la dernière communication de l’Académie nationale de médecine correspondant à sa prise de position sur la Puff (voir 2 mars).
En effet, si l’Académie de Médecine insiste pour y demander un renforcement de la réglementation visant à protéger les enfants et les adolescents de la « Puff » (fiscalité accrue ; contrôle renforcé de l’effectivité de l’interdiction de la vente aux mineurs; imposition d’un packaging neutre), elle rappelle sa position claire et nette en faveur de la cigarette électronique.
•• Voilà ce qu’elle dit explicitement dans son communiqué :« En 2015, l’Académie nationale de Médecine a considéré que l’e-cigarette était moins dangereuse que la cigarette, mais qu’elle ne devait être utilisée que par des fumeurs de tabac (voir 8 mars 2015). Cette opinion est toujours d’actualité car, pour l’arrêt du tabac, les e-cigarettes s’avèrent plus efficaces que les substituts nicotiniques traditionnels » (sic).
(ndlr : on rappellera que – justement – cette efficacité est due au fait que les fumeurs de cigarettes traditionnelles trouvent des arômes dans les produits du vapotage).
•• Autre fait mis en avant par l’Académie de Médecine. Le tabagisme des collégiens n’a jamais été aussi bas (en classe de troisième : deux fois moins d’expérimentations et quatre fois moins d’usage quotidien en 2021 par rapport à 2010 / voir 13 janvier).