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28 Nov 2017 | Profession
 

Bienvenue à Breizh Tobacco … soit un petit local dans la campagne, sur la commune du Petit-Mars (Loire-Atlantique).

On y retrouve Ludovic Colin, la quarantaine. L’ancien militant syndicaliste qui avait créé la section Sud, à l’usine Carquefou de Seita, a abandonné les piquets de grèves pour devenir entrepreneur et vendre son propre tabac (voir Lmdt du 23 octobre 2014).

•• Quand Seita / Imperial Tobacco a annoncé la fermeture de Carquefou, en 2014, une poignée d’ouvriers (seize au démarrage) s’étaient engagés à fabriquer du tabac « breton », créer une coopérative, utiliser les vieilles machines de production … un projet particulièrement compliqué.

•• Ludovic Colin a embarqué, finalement seul. Licencié en 2016, il part faire le tour des banques et peine à trouver la somme pour déposer le capital de sa future société. Il y a mis une bonne partie de sa prime de licenciement et les 45 000 euros d’aides à la création. Breizh Tobacco est créé en 2016 (voir Lmdt du 9 octobre 2015).

•• Autre parcours du combattant : où trouver le tabac et qui va le conditionner et le distribuer ? Finalement, une entreprise belge fournit le tabac, un mélange de Kentucky. Alors que des anciens de Seita l’ont aidé pour la recette. Le tabac est conditionné aux Pays-Bas et la Douane lui a délivré les agréments nécessaires. Le plus simple fut de trouver le nom : « B5 … la Bretagne à cinq départements ».

•• Pour aller plus loin, Ludovic Colin doit vendre d’emblée trente tonnes de « B5 ». Il a embauché deux commerciaux et livre depuis quelques jours une petite vingtaine de buralistes à Lamballe, Hennebont, Mésanger, Nantes … L’un des premiers acheteurs est un ancien de Seita.