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24 Nov 2020 | Profession
 

Circonstance sanitaire oblige, reprise de la revue de presse des témoignages de buralistes à travers les régions (voir 23 et 20 novembre).

•• Depuis le 26 octobre, les patrons du tabac-presse de Saint-Paul-le-Jeune (997 habitants, dans le sud de l’Ardèche), servent le café pour la bonne cause. Ici, il n’y a pas d’esprit malin pour mieux faire tourner le commerce. Non, la solidarité s’affiche dès l’entrée. Parce que deux autres bars font partie de la vie du village et qu’eux ont beaucoup moins de chance.

« L’idée nous est venue lors d’un repas avec des amis au début du confinement » se souvient la buraliste.

« On s’est dit qu’on assurait déjà ce service du café quand les autres bars sont en vacances. On a décidé de le faire pour eux et nous espérons que cela donnera des idées dans d’autres villages. Nous achetons les dosettes, cela reste à nos frais, on vend le café 1,20 euro et on donne intégralement cette recette aux deux bars. On a aussi organisé une tombola. Les tickets sont vite partis. »

L’enveloppe, forte de 750 euros pour chacun, représente les 350 cafés vendus, les fruits de la tombola et les dons spontanés. Le buraliste le confirme : « un client prend un café et en paie deux. D’autres nous donnent de l’argent sans consommer ou nous laissent la monnaie de leur achat pour les bars » (Le Dauphiné Libéré).

•• Ce second confinement pèse encore un peu plus sur les affaires d’un bar-tabac-presse-épicerie à Solesmes (1 210 habitants, près de Sablé-sur Sarthe). « On nous a demandé de mettre en place des normes sanitaires et aujourd’hui on nous interdit d’ouvrir le bar. Ça fâche qu’on nous empêche de travailler, on est stigmatisés », s’insurge le buraliste, « qu’on nous laisse travailler ! ».

Le couple continue pourtant d’accueillir les clients pour la vente de tabac, de presse, de jeux ainsi qu’à l’espace épicerie. Et ils ont élargi l’offre en proposant un service de dépôt de colis pour Chronopost, Colissimo et DHL. Mais cet été, il a subi une plus faible fréquentation de la terrasse : « les clients de passage et les touristes n’étaient pas au rendez-vous ».

« Le bar tabac est plus qu’un commerce. C’est aussi un lieu de rencontres et de convivialité, un lieu où on crée du lien » estime-t-il et dans un esprit de solidarité, une partie de leur vitrine est réservée à une boutique de maroquinerie … (Le Maine Libre).

•• En plus de la presse et du point poste, une buraliste à Montrottier (1 370 habitants, 20 kilomètres de Tarare) collecte et réceptionne des colis depuis quelques mois.

« La Poste m’avait signalé en 2018 que je n’aurais pas de colis pick-up, car la population n’était pas assez dense sur Montrottier et les communes environnantes », explique-t-elle, « et il y a quelques mois, la Poste est revenue sur sa décision ». Le résultat ne s’est pas fait attendre, surtout en cette période de confinements successifs : « ce sont des dizaines de colis qui transitent chaque jour dans son magasin. La pétition de 700 signatures de clients à l’adresse de la Poste, faite en 2019, a dû porter ses fruits.

« Pour que cela soit complet, il manque un point PMU ; je l’ai demandé, mais il a toujours été refusé, il n’y en a plus dans les environs et c’est dommage. Je cherche à diversifier mes produits pour rendre service aux habitants ; c’est important surtout en ce moment » (Le Progrès).