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14 Nov 2020 | Trafic
 

La frontière avec l’Espagne n’étant pas formellement fermée et l’attestation de déplacement dérogatoire ne limitant pas le kilométrage pour les achats de première nécessité, il est donc possible de se rendre au Perthus ou à la Jonquera à la frontière espagnole (côté Pyrénées-Orientales / voir les 26 août et 12 mai).

Mais dans les faits, rares sont les Français qui s’y risquent.

Le Perthus s’est vidé de sa foule habituelle, selon un reportage de France 3 Occitanie. Le poste frontière reste ouvert, la police laisse entrer les Français au Perthus sans vérification systématique des attestations, même si la préfecture rappelle que les déplacements doivent être « raisonnables et justifiés ».

•• Ceux qui sont là assurent n’avoir rencontré aucun contrôle. Comme cet habitant de Sorède, une commune française proche de la frontière du Perthus : « moi j’habite à côté donc ça n’a pas changé grand-chose. Juste on est un peu plus tranquille et c’est ce qu’il y a de mieux ! ».

Un habitant de Bédarieux (Hérault) a fait le calcul et continue à s’approvisionner au Perthus : « au final même si on se fait arrêter à la frontière et qu’on paie une amende, on y sera toujours gagnant par rapport au prix en France ».

•• Côté espagnol, les petits commerces autorisés à ouvrir ont pour la plupart tiré le rideau, même si plusieurs magasins de tabac restent ouverts.

Les Français constituent la grande majorité de leur clientèle et ils sont devenus beaucoup plus rares avec le confinement. « Ils sont fermés parce que n’ayant pas tant de clients, ça ne sert à rient d’avoir tant de magasins ouverts » explique le représentant des commerçants du Perthus.

•• « On était seuls sur la route, aucun barrage, aucune vérification de quoi que ce soit!  On vient souvent acheter des cigarettes pour la famille, un peu d’alcool pour les amis et faire quelques courses parce que c’est un peu moins cher de l’autre côté de la frontière » assure un Perpignanais.