Des mois d’enquête ont permis de mettre au jour un vaste trafic de tabac qui arrosait une partie du Sud-Est. Quatre hommes ont été arrêtés (voir 9 avril) et trois d’entre eux viennent de comparaître devant le tribunal de Perpignan.
Après une enquête relatée par L’Indépendant.
L’information reçue en juin 2023 par les gendarmes allait les mener, en effet, vers le démantèlement d’un trafic de tabac bien implanté et dont le point de départ était situé au Barcarès ( à une vingtaine de kilomètres de Perpignan). C’est là que réside leur principal suspect. Un homme déjà connu pour avoir été impliqué dans des affaires identiques.
•• Les gendarmes le placent sous surveillance. Entre la fin du mois de juillet de l’année dernière et le début du mois d’avril, sa géolocalisation permet de dénombrer au moins 40 allers-retours entre son domicile et l’Andorre.
Ses 2 voitures sont repérées, mais dans les convois trois autres ont aussi été identifiées, les voitures « porteuses » conduites par les clandestins algériens. Après un regroupement devant le domicile du suspect, ces petites cylindrées repartent, chargées de tabac, vers l’Aude ou le Gard. Les convois démarrent vers 23 heures et reviennent à l’aube au point de départ.
Un matin, l’interpellation est décidée. Le suspect et trois clandestins, dont un mineur, sont interpellés. Dans l’appartement du leader supposé, on retrouve 873 cartouches de cigarettes, 159 paquets en vrac et 2 014 paquets de tabac à rouler. 375 cartouches sont encore stockées dans une Clio.
•• Les trois majeurs sont mis en cause pour importation de tabac sans déclaration et vente frauduleuse à Perpignan, au Barcarès, à Nîmes, Montpellier et Berriac (Aude) du 28 juillet 2023 au 5 avril 2024. Seul le prévenu principal parle français. Il ne peut nier la détention de tabac, mais « la revente ce n’est pas moi ». Comme ses coprévenus, il met tout sur le dos d’un certain « Omar » dont personne ne peut trouver la trace.
Le principal prévenu écope de 2 ans, dont un ferme avec mandat de dépôt. Son principal comparse prend un an, dont la moitié avec sursis et 5 ans d’interdiction. Il repart en prison immédiatement. Le troisième, relaxé pour la revente, est condamné à 6 mois de sursis et 5 ans d’interdiction du territoire. (Voir aussi 13 mars).