Ce 3 juin, Frédéric Valletoux, ministre délégué auprès de la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, a notifié à l’Union européenne un arrêté. L’objectif : retirer du marché le Sniffy, ce nouveau produit énergisant à inhaler (voir 27 mai ainsi que 3 et 5 juin).
« Considérant que ces modalités de consommation et de commercialisation sont de nature à banaliser l’utilisation de ce produit stupéfiant» et «que la voie d’administration intranasale de ces poudres présente un risque avéré, en cas de recours répété, de fragilisation des voies nasales avec des effets délétères associés tels que saignements, congestion, infections des sinus, pouvant aller jusqu’à une rupture du septum, et que les substances actives contenues dans ces poudres sont susceptibles de produire des effets nocifs sur l’épithélium nasal et son environnement », le Gouvernement demande à l’Union européenne de se saisir de la question Sniffy.
Ainsi, l’article 1er du texte prévoit la suspension pour une durée d’un an de « la mise sur le marché, à titre gratuit ou onéreux, des produits vendus sous forme de poudre destinés à être consommés par voie intranasale entretenant une confusion avec la consommation de stupéfiants ».
Le texte stipule également le « retrait des produits mentionnés […] en tous lieux où ils se trouvent et au rappel auprès des consommateurs qui en détiennent. Des mises en garde informant les consommateurs du caractère dangereux des produits mentionnés à l’article premier et les invitant à ne pas les utiliser [devront être] diffusées par les responsables de leur première mise sur le marché ».
À noter que le Gouvernement a pris soin de préciser que cet arrêté ne visait pas les médicaments, les dispositifs médicaux ou les produits du tabac.