Deux braqueurs ont reconnu avoir tué, en 2013 à Marignane, le retraité qui était parvenu à leur arracher brièvement leur fusil et avait tenté de les arrêter, ce mercredi 13 janvier à l’ouverture de leur procès aux assises des Bouches-du-Rhône (voir Lmdt des 12 janvier 2016 et 23 août 2013).
« Je reconnais les faits qui me sont reprochés », a déclaré Marouen Rezgui, soupçonné d’avoir tiré les coups de feu mortels, peu après le braquage d’un bar-tabac. Tout de noir vêtu, de la veste aux mocassins, l’accusé a écouté, la tête baissée, le président de la Cour résumer l’affaire, selon l’AFP. Il risque, comme son complice présumé Ouadah Bouabdellah, une peine de réclusion criminelle à perpétuité pour « vol avec violence ayant entraîné la mort ».
Le tireur, Marouen Rezgui, jeune adulte en décrochage scolaire, a déjà été condamné à trois reprises.
L’expert psychologique qui devait détailler mercredi devant les jurés son profil, a fait faux bon. Dans une lettre à la Cour, elle a expliqué que la justice lui devait « plus de 30.000 euros » d’impayés, qu’elle avait dû contracter des crédits, et que dans ces conditions, elle refusait de témoigner à la barre. Une lettre « révélatrice de l’état de la justice », a regretté amèrement le président de la Cour, Jean-Luc Tournier.
Le procès est prévu jusqu’à vendredi.