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13 Jan 2016 | Profession
 

PMU course-hippiqueLe PMU a annoncé, ce mercredi 13 janvier, un nouveau recul de son activité de 2 % en 2015, au seuil d’une année 2016 marquée par la séparation des paris hippiques sur internet et dans les points de vente traditionnels, une mesure qui pourrait favoriser les opérateurs alternatifs (voir Lmdt du 4 décembre 2015).

Le PDG Xavier Hürstel promet malgré tout « un résultat net conforme à nos engagements, au bénéfice de la filière hippique française ». « Il sera au-dessus de 800 millions d’euros » pour l’année écoulée, a-t-il assuré au Figaro. En 2014, le PMU avait dégagé un bénéfice net de 854 millions d’euros.

« Après trois années difficiles, nous comptons stabiliser l’activité en 2016 grâce à la rénovation de nos points de vente, au lancement d’un nouveau produit hippique, à notre développement à l’international, et à l’Euro de football pour les paris sportifs », a-t-il détaillé.

Pour l’exercice 2015, « le produit brut des jeux global s’élève à 2,413 milliards d’euros en baisse de 2% pour des enjeux à 9,797 milliards d’euros, en recul de 1,8% », a indiqué dans un communiqué l’opérateur des paris hippiques, qui avait annoncé une baisse de 2,2% de son produit brut en 2014 (voir Lmdt du 12 janvier 2015).

Cette différence entre le produit brut et le montant total des enjeux s’explique par les gains distribués : « au cours de l’année, le PMU a distribué près de 7,4 milliards d’euros aux parieurs sous forme de gains, soit un taux de retour de 75% et près de 600.000 gagnants chaque jour », souligne le PMU.

L’année 2016 est synonyme de changement pour les parieurs, puisque depuis le 10 décembre, « le PMU a mis en œuvre la séparation des masses d’enjeux » pour distinguer les paris enregistrés sur internet et ceux réalisés dans les cafés et autres points de vente. Cela signifie que les cotes et les gains différent désormais, selon le canal par lequel les paris ont été passés.

Cette mesure, qui était réclamée par les concurrents du PMU, avait été relayée par l’Autorité de la concurrence. Elle devrait favoriser les opérateurs alternatifs : « Ça rééquilibre le marché », affirmait ainsi en décembre Emmanuel de Rohan Chabot, patron fondateur de Zeturf.fr, rappelle l’AFP. « Aujourd’hui nous sommes à 13 % du marché, notre ambition est de monter à 20 % dans les 18 mois qui viennent soit 220 millions d’enjeux sur le marché français », poursuivait-il.