« Le recours à une politique fiscale dont les effets se traduisent par une trajectoire d’augmentations des prix régulières, fortes ou rapprochées, est le meilleur moyen de réduire la consommation de tabac. En plein Mois sans Tabac, un fabricant fait le pari d’une guerre des prix et d’une perturbation de la politique fiscale pour le mois de novembre 2024 ».
Ainsi démarre un communiqué de DNF (Demain sera non-fumeur / voir 19 juin 2024 et 16 février 2022) que nous reproduisons.
« Les fabricants de tabac sont libres d’établir leurs prix comme ils le souhaitent. Ils doivent cependant les soumettre au contrôle de la Direction Générale des Douanes et des Droits indirects pour homologation. Les arrêtés portant homologation des prix de vente au détail des produits du tabac sont ainsi publiés au JO, approximativement un mois sur deux.
•• En France, l’achat de plus de 95 % des cigarettes se concentre sur 20 marques dont les parts de marché n’évoluent que très marginalement. Cela permet un calcul assez précis du prix moyen pondéré (Prix moyen pondéré : ’est le montant total (TTC) des ventes de cigarettes de l’année N-1 divisé par le nombre de cigarettes vendues pendant ladite année) d’un paquet de 20 cigarettes au moment de la mise en vente consécutive à chaque homologation de prix.
L’indexation de la fiscalité du tabac intervenue en janvier 2024 a ainsi vu le PMP passer progressivement de 11,14 euros en décembre 2023 à 11,82 euros en janvier, 12,05 euros en février et 12,10 euros en mars. Sans modification de la fiscalité, ce PMP s’est ensuite stabilisé à 12,09 euros en juin et 12,08 euros en septembre.
•• « L’alerte, donc, concerne le plus important fabricant – Philip Morris – qui introduit sur le marché de nouvelles déclinaisons de ses produits phares au prix cassé de 10,40 euros.
La liste des prix homologués pour novembre 2024 laisse entrevoir une diminution de 0,28 euro du PMP qui redescendrait à 11,80 euros (voir 14 octobre). Ce qui n’est pas un bon signal pour la baisse du tabagisme donc pour la santé publique.
Les fumeurs sont assez fidèles à leur marque préférée. Aussi, quand celle-ci leur propose une telle alternative, sauront-ils résister à ces économies substantielles à l’heure où le pouvoir d’achat préoccupe la majorité de la population ?