Il aura fallu pas moins d’un an d’enquêtes et de filatures aux polices ainsi qu’aux administrations fiscales espagnole et portugaise – appuyées par l’agence européenne de répression de la criminalité Europol (voir 21 avril 2021) – pour démanteler un réseau de trafiquants (et fabricants clandestins) de tabac de contrefaçon opérant à cheval entre les deux pays.
On notera que ce n’est pas la première fois qu’un réseau avec cette configuration se fait démanteler (voir 2 septembre 2020).
•• Pour en revenir à cette affaire-ci – dévoilée ce 13 juillet – on apprend que la Guardia Nacional Republicana portugaise a placé en détention seize hommes et une femme, suite à un enchaînement de perquisitions dans les villes de Lisbonne, Porto, Braga, Setubal et Guimaraes.
Le butin : 8 tonnes de tabac prêts à la fabrication, un stock de 454 000 cigarettes sorties récemment de production, des sous-ensembles de machines permettant de fabriquer des cigarettes dans une usine clandestine, des ordinateurs, 24 véhicules … et une trésorerie de 216 000 euros.
Le mode opératoire ? Du tabac (en feuilles ou traité) était récupéré en Espagne et acheminé au Portugal en vue d’une fabrication discrète (des cigarettes et du tabac à rouler) et d’une diffusion sur le marché parallèle portugais. Là où certaines marques de contrefaçon commencent à devenir populaires.
•• En Espagne, c’est dès le mois de juin que les autorités ont jeté leur filet sur un réseau de culture et de pré-transformation de tabac destiné au Portugal.
Conclusion : pour le moment, on n’avait pas encore répertorié d’usine clandestine de cigarettes de contrefaçon au Portugal (voir 28 juin 2021). On a maintenant la preuve que cela existe.