C’est à Paris Turf que Philippe Coy a livré sa première réaction à propos de l’application PMU+ lancée cette semaine (voir 3 mai) et plus largement sur les relations du réseau des buralistes avec le PMU.
« Alors que nous trouvions par le passé le PMU plutôt atone, avec l’arrivée d’Emmanuelle Malecaze-Doublet, il y a un vrai élan de dynamisation et de considération des points de vente.
•• « PMU+ s’inscrit dans cette dynamique. Il est responsable – et je le dis tous les jours aux buralistes – de savoir s’adapter aux clients avec des générations digitales qui ont besoin de consommer à tout moment sans être dans un point de vente physique.
« Et cette offre PMU+ correspond à cela. Cette nouveauté aurait pu être inquiétante, car quand vous envoyez vos clients sur le digital, vous perdez des ressources financières ; mais en l’occurrence, la structuration de cette offre repose aussi sur la relation entre le client et son point de vente, lequel est intéressé. Cela va rassurer bien sûr notre réseau. PMU+ est un dispositif qui est dans l’air du temps et ce que j’apprécie, c’est qu’il s’agit d’un produit travaillé en concertation plutôt que subi. C’est du gagnant-gagnant. »
•• Interrogé sur l’activité début 2024 du PMU, Philippe Coy analyse : « 2023 a été une belle année de croissance, après je vous assure que le 1er trimestre 2024 est compliqué pour tout le monde, que ce soit pour la FDJ, qui a une croissance moins soutenue qu’espérée, et la consommation de façon générale. Le tabac a connu un trimestre historiquement catastrophique. Cela s’inscrit dans un contexte général de baisse de la consommation, des fins de mois difficiles et de certains arbitrages, je pense.
« Porter un jugement sur un trimestre, c’est un peu court, il faut regarder si les tendances se confirment ou pas. Cela dit le PMU gagne, me semble-t-il, de la clientèle. On la voit arriver, notamment féminine, et je pense que ce qui a été décidé a permis d’ouvrir le pari hippique, qui est à la base un jeu pour initiés. Il y a aussi eu les campagnes avec Antoine Griezmann. Alors peut-être que la clientèle se rajeunit moins vite que ce qu’espérait le PMU, mais il me semble que cela évolue ».
•• « Le PMU n’était pas un partenaire historique référencé dans les bureaux de tabac-presse » poursuit Philippe Coy. « Le course par course était par le passé plutôt destiné aux bars essentiellement. Il y a une évolution il y a une bonne quinzaine d’années lorsque le PMU s’est intéressé à notre réseau de proximité avec l’offre Parions spot.
« À une époque tout le monde faisait la danse du ventre pour avoir l’enseigne PMU, c’est maintenant un temps un peu révolu. Je dirais même que les rôles se sont un peu inversés, maintenant c’est plutôt le PMU qui tente de séduire les patrons d’établissements. Le PMU a revu aussi la considération qu’il donnait aux points de vente. Depuis 6 ans et demi que je suis président, les relations sont constructives. »