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5 Mai 2024 | Profession
 

Remarqué dans la rubrique « Crible » de la dernière page des Échos du 29 avril (accompagné de son dessin caricatural), ce portrait de la PDG de la Française des Jeux qui vient d’être reconduite à son poste pour quatre ans (voir 27 avril).

C’était un pari gagné d’avance. A la tête depuis 10 ans de la Française des Jeux, Stéphane Pallez vient d’y être reconduite pour 4 ans, plébiscitée par le conseil d’administration. On comprend que la patronne de 64 ans, une des rares femmes à la tête d’une grande entreprise française, y ait la cote.

Sous son égide, la Française des Jeux a réussi sa privatisation, son entrée en Bourse, son virage numérique et son internationalisation. Le tout en voyant son bénéfice bondir. A ce niveau de succès, même à la FDJ, il n’y a pas de hasard.

La crise ? Quelle crise ? Et encore, contrairement aux croyances, « les gens ne jouent pas plus quand l’économie va mal », explique-t-elle. Pour une fois, ce n’est pas de chance.

« Nous faisons 200 millionnaires par an », aime-t-elle dire. 100 % des gagnants ont tenté leurs chances. 100 % des perdants aussi, et, avec plus d’un adulte sur deux qui jouent au moins une fois par an, c’est pour la FDJ que le jackpot est garanti.

Seuls 5 % des joueurs, garantit-elle, développent une addiction, mais elle-même se prend bien au jeu. Après avoir racheté la loterie irlandaise et l’opérateur de paris hippiques ZEturf, cette énarque, passée 20 ans par Bercy avant de rejoindre France Télécom puis la Caisse Centrale de Réassurance, vise désormais le suédois Kindred, maison mère d’Unibet (voir 23 mars).

Pas question avec elle de jouer petit : comme l’explique Homère dans « L’Odyssée », son livre de chevet, « l’audace vaut mieux en toute affaire quand on veut réussir »En forme olympique, la FDJ, partenaire de Paris 2024, poursuit aussi sa diversification et permet depuis deux ans aux Français de venir régler leurs impôts ou leur loyer directement chez 15 000 buralistes. Évidemment, cela fait un tabac.