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6 Jan 2023 | Profession
 

Après avoir tourné la page de la crise sanitaire et redressé ses comptes, la mission reconquête se poursuit pour le PMU … L’entreprise vise un milliard d’euros d’enjeux supplémentaires, et une contribution nette en hausse de 8 à 10 % à horizon 2025. 

Surtout, son plan stratégique pour les trois ans à venir prévoit de dépasser les 4 millions de clients, contre 3 millions aujourd’hui (voir 9 décembre). Précisions dans Les Échos. L’objectif est de poursuivre le plan de fidélisation de ses joueurs réguliers, en leur proposant des produits plus attractifs.

•• Sur Internet, le PMU lancera dès 2023 le « Big 5 », un pari simultané sur cinq courses, assorti de gains potentiels élevés. Ou les « super samedis », une fois par mois, lors desquels elle proposera des paris boostés, bons à parier, et autres animations.

Au-delà, l’idée est d’élargir cette base en renouvelant l’offre en profondeur. « Nous allons revoir la formule du Quinté +, en remettant de la fréquence de gains », soit des niveaux intermédiaires supplémentaires, indique Richard Viel, « c’est un produit phare, car il permet de gagner plus d’argent. L’idée est de recréer une dynamique en faisant revenir les parieurs occasionnels. »

En parallèle, plusieurs innovations verront le jour. Une version plus performante de la formule « Pariez Spot » sera lancée, permettant aux parieurs néophytes d’établir la combinaison la plus performante grâce à un algorithme, lui-même basé sur les paris des autres joueurs. Cette nouvelle version sera appuyée par une grande campagne impliquant le footballeur Antoine Griezmann, ambassadeur du PMU et par ailleurs propriétaire de chevaux.

•• Pour accueillir les parieurs, le réseau de points de vente va être modernisé et élargi, passant de 13 500 à 14 000 d’ici à 2025. Il s’agira notamment de renforcer le maillage dans les régions les plus reculées. À l’inverse, l’entreprise va développer un nouveau réseau d’enseignes « premium » dans le cœur des métropoles.

« Nous voulons recréer l’atmosphère du PMU dans des lieux intemporels, élégants, et confortables », détaille Emmanuelle Malecaze-Doublet. « Le modèle économique sera le même puisque l’on passera par un partenaire. Nous lui demanderons un niveau d’engagement supplémentaire, comme la diffusion « course par course » tout au long de la journée. »

•• Toujours dans la perspective d’attirer une nouvelle clientèle et de changer l’image du PMU, une offre de NFT (jeton non fongible), baptisée « Stables » (« écuries » en anglais) va être proposée. « Nous allons lancer en début d’année un jeu où il sera possible de posséder un cheval virtuel, avec bien sûr des niveaux de rareté », indique Emmanuelle Malecaze-Doublet. « Vous gagnerez en fonction des résultats des courses réelles. Il y aura une logique de gamification, avec la possibilité de cumuler des points ».

L’offre ne prévoit pas de gains financiers, afin de ne pas entrer dans la catégorie des jeux d’argent régulés par l’Autorité nationale des Jeux.  « L’idée est simplement de lier le virtuel au réel », résume la dirigeante.