On y prend un expresso sur le pouce ou on y refait le monde sur le zinc : « les 100 bars PMU qui font la France » ont été recensés par les inspecteurs du Fooding, bible de la bistronomie reprise en 2020 par le Guide Michelin, pour célébrer « ces lieux de sociabilité de toujours » (voir 12 novembre).
Diffusé à 10 000 exemplaires en librairie, ce guide, édité en collaboration avec le Pari mutuel urbain, met en lumière « les bars de quartier des villes et villages qui connectent les gens de toutes générations à travers un patrimoine matériel et immatériel qui fait la culture des bistrots », souligne à l’AFP Alexandre Coing, codirecteur du Fooding.
•• « Repère traditionnel, populaire et authentique, le bar PMU (pari mutuel urbain) est partout un point de repère et de rencontre, souvent le premier et le dernier ouvert, et contribuant à combattre l’isolement. Avec cette sélection, on raconte la diversité et la singularité de ces lieux de vie où l’on peut manger ici une moules-frites et là-bas des huîtres », ajoute M. Coing.
Dix catégories ont été prises en compte dont la présence d’une terrasse, les décors, l’amplitude horaire « pour faire la fête », la qualité de la table mais aussi la présence de « tauliers mémorables ». Ce premier guide des « 100 bars PMU qui font la France » ne propose pas de palmarès, mais « une sélection forcément subjective » de recommandations à partir du réseau de quelque 14 000 établissements à Paris et en régions.
•• Parmi les troquets sélectionnés, « Les Abattoirs » à Vesoul (Haute-Saône), bar ouvert depuis 1897 proposant choucroutes, potées, onglets à la moelle de bœuf et fromages de tête. À Nantes (Loire-Atlantique), « Le Poincaré » propose un terrain de boule nantaise, variante de la pétanque marseillaise. À Avignon, « Le Marseillais » avec son « zinc » en coque de bateau avec Lily, sa tenancière, qui a lancé un mini-cabaret dans l’arrière-salle pour jouer aux courses sur un air de French cancan.
La sélection fait la part belle aux régions, avec seulement une quinzaine de bars-PMU à Paris et en région parisienne, à l’instar du « Zorba », un repère bellevillois mi-débit de boissons, mi-salle de concert pour les vrais couche-tard adeptes des afters ou encore « Le Covos » au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne au sud de Paris, et ses six baby-foots sous la houlette d’un « taulier » qui en connait un rayon : Olivier Covos, champion du monde de foot de table 2017.