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4 Fév 2021 | Vapotage
 

En réaction aux annonces dans le cadre du Plan européen de lutte contre le cancer (voir 4 février) et de la stratégie décennale de lutte contre les cancers en France 2021-2031 (voir 4 février), France Vapotage (voir 17 novembre et 30 octobre) vient d’émettre un communiqué que nous reprenons intégralement.

Avec une argumentation aussi rigoureuse que précise.

« Les entreprises et fabricants des produits du vapotage ont pris connaissance des annonces liées au futur Plan européen de lutte contre le cancer et à la Stratégie décennale de lutte contre les cancers en France 2021-2031. La Commission européenne comme le Gouvernement font à juste titre de la lutte contre le tabagisme une priorité dans la prévention du cancer. Mais là où l’incompréhension s’installe, c’est que dans les deux cas, les pouvoirs publics font le choix de ne pas saisir l’opportunité historique que représente le vapotage dans la lutte contre le tabagisme et n’innovent pas dans l’approche et les leviers utilisés.

•• Le vapotage, un allié dans la lutte contre le tabac

Il y a aujourd’hui un consensus scientifique sur les faits suivants :

• La cigarette électronique est l’outil le plus utilisé par les fumeurs pour diminuer ou arrêter leur consommation de tabac ;

• La cigarette électronique est l’outil le plus efficace pour sortir du tabagisme, devant les substituts nicotiniques pourtant remboursés comme devant les autres aides disponibles ;

• Dans l’état des connaissances scientifiques actuelles, vapoter est incontestablement moins risqué que fumer : la vapeur émise par la cigarette électronique contient 95 % de substances nocives en moins que la fumée émise par la cigarette au tabac ;

• La vape est une pratique qui s’adresse aux fumeurs adultes : les consommateurs sont pour la quasi-totalité des anciens fumeurs ou des fumeurs engagés dans une démarche de sortie du tabac. La vente de produits du vapotage est par ailleurs strictement interdite aux mineurs.

 •• Le vapotage, grand absent des politiques de santé publique

Les annonces françaises de ce matin ciblent un coupable (le tabac), fixent un objectif (une première génération sans tabac en 2030) … mais ne disent pas un mot d’une solution éprouvée : le vapotage.

Pire, les annonces de la Commission européenne d’hier semblent traduire la volonté de traiter sur un pied d’égalité produits du tabac et produits du vapotage, faisant une confusion tout à fait insensée entre un problème et une solution. Un contre-sens total.

Les préconisations européennes sont ainsi de traiter de la même manière le tabac et les produits du vapotage d’ailleurs intitulés « produits assimilés » ou « nouveaux produits du tabac » (alors même qu’ils n’en contiennent pas !) :

• comme pour le tabac, il faudrait envisager de taxer et surfiscaliser le vapotage, au risque de décourager les fumeurs en quête d’une solution, de provoquer la faillite de nombreuses entreprises de fabrication ou de distribution, de mettre à terre une filière dynamique mais encore jeune ;

• comme pour le tabac, il faudrait envisager des restrictions encore plus drastiques sur la communication, alors que la règlementation actuelle limite déjà considérablement la possibilité d’informer les fumeurs sur la solution que représenterait le vapotage ;

• comme pour le tabac, il faudrait envisager de restreindre les arômes, alors que l’accès à une pluralité de saveurs pour la vape est un facteur de réussite de l’arrêt durable de la consommation de tabac. 

•• Un risque sanitaire et économique

Les conséquences potentielles de ces premières annonces, si elles devaient être confirmées, sont connues. En Italie, en Espagne ou encore au Portugal, les mêmes résultats ont été observés après la mise en place de politiques anti-vapotage :

une catastrophe en matière de santé publique : remontée en flèche de la prévalence tabagique, consommation de e-liquides non réglementés et strictement contrôlés voire de mélanges de substances inappropriées.

une catastrophe en matière économique : destruction de la filière du vapotage, développement d’un commerce illicite (marché noir) et donc recettes fiscales bien inférieures aux objectifs fixés,

•• France Vapotage alerte les pouvoirs publics sur le risque considérable que comportent ces annonces, pour les fumeurs en quête de solution, pour les plus de 3 millions de vapoteurs en France, et pour les entreprises de notre secteur.

La France est le premier marché de l’Union européenne, il représente plus de 15.000 emplois, contribue à la vitalité des territoires (entreprises de fabrication et commerces) et nos consommateurs privilégient à 70 % des produits de fabrication française.

France Vapotage demande à ce que :

les produits du vapotage et donc leur réglementation, soient clairement décorrélés de ceux du tabac ;

que la parole des consommateurs et des acteurs économiques, qui s’est pourtant exprimée dans le cadre de la consultation européenne, soit enfin entendue. Il en va justement du succès des plans contre le cancer annoncé.