Emmanuel Macron a annoncé jeudi, en présentant la stratégie décennale contre le cancer, vouloir renforcer la prévention contre le tabac et l’excès d’alcool, visant même une future « génération sans tabac », afin de ramener le nombre de morts évitables (toutes causes réunies / ndlr) de 150 000 à 100 000 par an (voir 4 février). Ainsi débute un communiqué AFP dont nous reprenons les principaux passages.
En pleine pandémie du Covid, qui a déjà fait 77 000 morts, le chef de l’État a annoncé une hausse de 20 % des moyens déployés contre une maladie qui reste la première cause de mortalité chez les hommes et la deuxième chez les femmes (…)
•• Dans un discours en vidéo lors des Rencontres annuelles de l’Institut du cancer (INCa), à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, le chef de l’État a aussi promis davantage de dépistage et une lutte accrue contre les séquelles après la guérison.
•• Le tabac et l’alcool sont au centre de la stratégie.
« Je souhaite que la génération qui aura 20 ans en 2030 soit la première génération sans tabac de l’histoire récente », a-t-il dit, confirmant une promesse de campagne, et promettant d’agir sur « le prix, l’extension des espaces sans tabac, les campagnes d’information sur sa toxicité », et un meilleur accompagnement de ceux qui arrêtent de fumer. Cette mobilisation doit commencer « dès l’école ».
•• Pour l’alcool, à l’origine d’un cinquième des cancers évitables, « il ne s’agit pas d’aller vers le zéro alcool mais bien de prévenir les excès et de mieux aider ceux qui sont dans une forme de dépendance à en sortir », a-t-il souhaité. Il a ainsi promis, sans précision, des repères « plus visibles et plus lisibles aux consommateurs » sur chaque produit.
« Contre ces deux principales causes de cancers évitables, nos actions cibleront particulièrement les jeunes », a-t-il ajouté (…)
•• En matière de prévention, le gouvernement et l’INCa ambitionnent de réduire de 60 000 par an d’ici 2040 le nombre des « cancers évitables », sur un total de 153 000 – on estime que 40 % des cas de cancers pourraient être évités, car attribuables à des facteurs de risques modifiables comme le tabac, l’alimentation, l’exposition aux UV ou encore la sédentarité (…)
Le 3e plan cancer, qui couvrait la période 2014-2019 et prolongé en 2020, « a permis des avancées majeures » dans la recherche, l’accès aux thérapies innovantes, la prise en charge des cancers pédiatriques ou encore la prévention du tabagisme, mais « manquait singulièrement d’ambition dans la lutte contre l’alcool » conclut l’AFP.