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8 Oct 2025 | Trafic
 

Près d’une tonne de cigarettes de contrebande ont été saisies par les Douanes, lors d’un contrôle, le 2 octobre, au poste-frontière de Biriatou.
Le chauffeur, un jeune Ukrainien, a été condamné, ce 6 octobre, à un an de prison.

La scène se déroule le 2 octobre dernier au péage autoroutier de Biriatou sur l’A63, selon ICI Pays Basque.
Il est 20 heures. Arrivant d’Espagne, le jeune conducteur d’un utilitaire Ford, âgé de 23 ans, a un peu de mal à payer son passage à la frontière. De quoi perturber le trafic frontalier toujours très dense. Il reçoit alors l’aide des douaniers de la brigade d’Hendaye.
Des fonctionnaires… qui vont finalement contrôler le camion et passer le véhicule au peigne fin. Bingo : ils tombent sur une cargaison de cigarettes de contrebande.

Dans des cartons marqués « Smoking Kills », ils découvrent 4 947 cartouches de cigarettes de marque Marlboro, manifestement de contrefaçon de « piètre qualité », souligne la procureure de la République adjointe Marion Chalaux.
Le tout avoisine la tonne et une « valeur marchande de 643 000 euros », précise la représentante des Douanes lors de cette audience du 6 octobre devant le tribunal judiciaire de Bayonne en comparution immédiate.
« Une cigarette sur deux en France provient de la contrebande », insiste-t-elle afin de souligner le poids économique d’un tel trafic.
Les cigarettes « sont sans doute réalisées dans la même usine en Espagne », précise l’accusation.

Sweat-shirt rouge et coupe de cheveux fraîche, le jeune Ukrainien, diplômé en agro-agriculture et amateur de football, explique qu’il était payé « 1 000 euros » pour transférer la cargaison, de Madrid jusqu’en Pologne.
Mais il insiste : « J’ai peur pour ma famille, et je ne savais pas que je transportais des cigarettes. Je pensais que c’étaient des lave-linge. »
« Je n’avais pas le droit de regarder dans les cartons », rajoute le prévenu.
« Cela n’a pas éveillé vos soupçons ? » interroge alors la présidente du tribunal, Nadine Regereau.

Le jeune homme parle alors de son pays en guerre et de son père au front. « Cela l’a poussé à faire cette bêtise », plaide son avocat José-Léon Mendiburu.
Sauf que le jeune homme a reconnu qu’il avait déjà réalisé une telle livraison auparavant…
Le tribunal a condamné le chauffeur à un an de prison, dont trois mois ferme, à une amende douanière de 643 000 euros, et à une interdiction de séjour de territoire français (ITF) de cinq ans.

(Voir le 20 septembre 2024)