Hier soir, lors d’une visite dans un café parisien (Café Mogador), le Premier ministre Jean Castex a répondu aux inquiétudes des professionnels (voir ci-dessous).
« Depuis le début de la crise, le Gouvernement est aux côtés des secteurs qui sont impactés par la crise sanitaire. Il l’a fait de façon tout à fait déterminée, cela s’est appelé le « quoi qu’il en coûte » (…).
Nous nous sommes donné les moyens de ne plus prononcer de mesures de fermetures grâce à la vaccination. Je me réjouis des résultats du pass sanitaire, tant sur le plan des vies sauvées que de l’économie. Je félicite tous les responsables d’établissements soumis au pass pour leur grande implication dans sa mise en œuvre. Tout n’a pas été simples, mais les Français ont compris la logique et se sont mobilisés.
Il y a une nouvelle vague mais nous n’avons fermé que les discothèques, mais il y a un impact sur les cafés et les restaurants car des mesures ont été prises : interdiction de consommer débout, perte de clientèle étrangère, recours au télétravail.
•• Nous avions réactivé certains dispositifs. Jusqu’à présent, il fallait perdre plus de 50 % de son CA pour être aidé. Nous avons mené une concertation très large, ce que nous faisons depuis le début de la crise, et j’ai décidé d’adapter les dispositifs de soutien à ce secteur.
Pour les entreprises de moins de 250 salariés, affecté par les mesures et qui perdrait 30% de leur CA sur les mois de décembre et janvier il y aura une aide exceptionnelle au paiement des cotisations salariales d’un montant égal à 20 % de la masse salariale brute. C’était attendu par la profession et qui concernera particulièrement le secteur HCR, mais également les traiteurs et l’évènementiel ou les agences de voyages.
La deuxième mesure, pour les entreprises les plus affectées comme les traiteurs et l’évènementiel, qui perdent plus de 65 % de leur CA ,nous avons annoncé des mesures de soutien : activité partielle avec reste à charge 0, et des aides aux coûts fixes. Nous allons réactiver pour décembre et janvier des exonérations de charges patronales et des aides au paiement des cotisations salariales de 20 %.
•• Je veux insister sur un moment important et symbolique. La branche a été affectée, l’État est au rendez-vous. Mais, dans le cadre du dialogue social, nous avons souhaité que cette branche devienne plus attractive. Elle a eu du mal à pourvoir les emplois. Il y a eu des dizaines d’offres d’emplois non pourvus. Je félicite les partenaires sociaux pour cette négociation qui a abouti. L’accord est scellé mais il y a un droit d’opposition pendant 15 jours pour les organisations qui n’ont pas signées. L’accord d’avril 2018 prévoyait une hausse salariale moyenne de 1,42 % ce qui ne répondait plus aux défis actuels de la branche.
Cet accord se traduit par une augmentation moyenne sur l’ensemble de la grille de plus de 16 %. Un effort particulier a été fait sur les bas salaires avec un minima désormais supérieur à 5 % du SMIC. C’est une augmentation de plus de 1 000 euros par an. C’est une avancée historique, en tout cas inédite.
C’est un premier pas et les discussions continuent sur la refonte des grilles de classifications, mais aussi sur les conditions de travail, la rémunération des heures supplémentaires, l’égalité entre les hommes et les femmes. Ce sont de beaux métiers. Il y a aura une campagne pour renforcer l’attractivité de ces métiers. »