La préfecture de l’Orne a choisi la manière douce pour « accompagner les gérants à la mise en place de ce nouveau dispositif », souligne, dans Tendance Ouest, Julien Henrard, le directeur de cabinet du préfet (voir 12 août).
Mercredi 11 août, trois policiers circulaient dans les rues d’Alençon. Leurs pas se dirigeant vers les bars, restaurants et cafés. « Bonjour Madame, nous venons voir si vous respectez bien le pass sanitaire » lance l’un des policiers à la propriétaire du bar-tabac « Le Balto ».
•• À l’intérieur, un fond musical (Mr Sandman de The Chordettes) rend l’atmosphère chaleureuse. Derrière son comptoir en bois, entre les paquets de cigarettes et les bouteilles, elle sort son smartphone et le présente. Sur l’écran, l’application TousAntiCovid Verif. La mission est remplie, la buraliste prend soin de contrôler ses clients.
L’un des policiers échange quelques mots avec elle pour prendre le pouls. « Vous n’avez pas de problème lorsque vous demandez le pass sanitaire ? » « Si, j’ai un client qui m’a dit : ça ne te regarde pas, tu n’es pas de la police », rapporte-t-elle. Les forces de l’ordre tentent de la rassurer. Au moindre problème, elle peut les appeler.
•• Dans la Grande-Rue, la présence des forces de l’ordre ne passe pas inaperçue : « le pass sanitaire, on s’en fout ! », réagit un passant.
•• Un peu plus loin, le patron d’un bar leur explique qu’il compte vérifier les pass sanitaires grâce à des tablettes numériques distribuées à l’ensemble de ses salariés … cependant, il ne sait pas exactement comment s’y prendre. « Est-ce que nous avons le droit de vérifier les identités si nous avons un doute ? », demande-t-il.
L’un des agents lui répond qu’il n’est pas en position d’effectuer ce genre de procédure, seules les forces de l’ordre y sont habilitées.