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18 Août 2021 | Profession
 

Dans le bar-tabac du village de Saint-Germain-en-Coglès (2 000 habitants, 9 kilomètres de Fougères, Ille-et-Vilaine), le pass sanitaire des clients habitués – et vaccinés – n’est pas requis à chacune de leur visite. Le buraliste connaît son monde …

Le contrôle ne l’inquiète pas plus que ça. Sa petite structure ne lui permet pas d’accueillir beaucoup de monde mais surtout, il connaît les clients de ce village : « je sais déjà qui est vacciné et qui ne l’est pas, donc c’est déjà plus simple pour contrôler », explique-t-il à Ouest France.

•• « Je sais aussi ceux qui ne viendront pas parce qu’ils ne veulent pas en entendre parler ». Un panneau à l’entrée annonce la couleur : « le pass sanitaire n’est pas une option ».

« Je ne contrôle pas le pass sanitaire des habitués à chaque fois, à condition qu’ils m’aient déjà prouvé leur schéma de vaccination complet » poursuit-il, « ça ne sert à rien de contrôler à tout bout de champs ceux qui viennent tous les jours, voire plusieurs fois par jours ». Il leur demande cependant de toujours avoir le papier sur eux en cas de contrôle.

Pour faciliter la vie de ses clients : il souhaite leur proposer de photocopier leur passe sanitaire et de garder une copie au sein de l’établissement afin de prévenir tout oubli.

•• Pour ceux qui font des tests PCR pour pouvoir profiter du bar, ils doivent, quant à eux, montrer patte blanche à chaque fois.

« Je sais qu’il n’y aura pas de problème parce que les gens savent en général. Il faut dire que c’est plus facile pour nous les professionnels de la restauration installés en campagne : nous ne sommes pas débordés. Si cette situation était arrivée quand je faisais les saisons sur la côte, je sais que ça aurait été beaucoup plus compliqué à gérer. »

•• Mais tous les cafetiers de village ne voient pas la mesure comme un long fleuve tranquille. Un couple fraîchement installé dans un village de 1 000 habitants, qui souhaite rester anonyme, se voit contraint de fermer sa salle et de continuer uniquement la vente à emporter. « Nous ne sommes pas encore vaccinés et nous savons que la moitié de nos clients ne voudra pas se faire contrôler » affirment-ils « nous n’aimons pas les tensions et la division de la population que cela génère dans le village. »