Une fenêtre sur l’actualité quotidienne de tous les événements liés directement ou indirectement au tabac
31 Mar 2024 | Profession
 

La visite du ministre des Comptes publics avait  été annoncée le matin même de ce 29 mars. Dans lOise, à Saint-Leu-dEsserent, Thomas Cazenave est venu apporter tout son soutien au réseau des buralistes à l’occasion d’une table-ronde organisée chez l’un d’eux. Extraits de Oise Hebdo.

« Nous sommes là pour échanger et vous rassurer en évoquant les nouvelles mesures prises pour lutter contre le tabac clandestin, le tabac illégal » a déclaré le ministre en introduction devant un échantillon de buralistes du département, venant de Thiverny, de Creil, de Beauvais, de Margny-lès-Compiègne ou Compiègne même ou encore de petites communes.

•• L’État et les buralistes ont en point commun de devoir  lutter contre le fléau de la contrebande. Avec la nouvelle réglementation (voir 29 mars), les Douanes voient leur pouvoir encore étendus et leurs moyens dactions allongés  a alors assuré le Ministre. Les brigades cynophiles sont de plus en plus présentes et les scanners mobiles permettent une augmentation de contrôles, notamment dans les zones portuaires, les containers étant particulièrement prisés des trafiquants.

Les commerces vendant abusivement du tabac sont de plus en plus contrôlés et les abus sévèrement punis. « Nous faisons en sorte de constituer des dossiers béton qui, lorsquils arrivent sur le bureau des préfectures, nont aucune chance d’être retoqués », a expliqué le Directeur régional des Douanes, Michaël Lachaux. Une affirmation confirmée par Catherine Séguin, préfète du département de lOise.

•• Serrer la vis, les buralistes attendaient cela avec impatience. Ils l’attendaient d’autant plus que ces derniers temps les agressions sur leur personne ont été multipliées. « Nous sommes très présents sur le suivi des dossiers, étudiant les possibilités de nouveaux équipements subventionnables », a assuré avec détermination le patron des buralistes, Philippe Coy.

« Il y a un autre problème. Cest que le département de lOise relie lEurope du Nord aussi bien par voie fluviale que par les réseaux routiers et autoroutiers. Cest la spécificité de notre département, ce qui favorise de fait le trafic de tabac. Les moyens en œuvre doivent être en conséquence et même si je salue leffort mené sur la lutte contre le tabac illégal, je pense quil faut développer encore dautres moyens pour lutter contre ce fléau, contre les agressions à répétition des buralistes, des agressions de plus en plus violentes, souvent dans des zones urbaines » a évoqué à son tour le député RN Alexandre Sabatou.

« Il faudrait éviter la tentation et pour cela, il faudrait harmoniser les taxes au niveau européen. Mais là, nous pensons qu’il ne faut pas se leurrer. Les pays qui pratiquent des taxes plus basses ne vont pas saligner vers le haut et la France nacceptera pas de vendre le paquet de cigarettes moins cher. Nous sommes sur un problème insoluble » ont affirmé plusieurs buralistes« Nous travaillons sur des pistes. Rien nest impossible », a répondu Thomas Cazenave.

•• « Il ny a pas suffisamment de répression quand nous nous retrouvons face à des gens qui vendent des paquets de cigarettes illégaux à quelques dizaines de mètres de nous. Il y a la peur des représailles en cas de dénonciation notamment sur la plateforme Stop Trafic Tabac », constate une buraliste.

« En réponse, cest pour cela quil est précisé que lanonymat du requérant est préservé. Les éléments sont vérifiés pour quil ny ait pas de dénonciations abusives, mais lidentité du contributeur ne sera jamais dévoilée », a souligné Serdar Kaya, président des buralistes de lOise (administrateur de la Confédération).