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8 Jan 2017 | Profession
 

La presse quotidienne régionale poursuit sa chronique des récriminations des buralistes sur le paquet neutre (voir Lmdt du 6 janvier). Partout, les mêmes retours :

• Gilles Grangier (président de la chambre syndicale des buralistes de la Loire) dans Le Progrès du 6 janvier : « je vous invite à venir voir un jour une livraison de tabac pour vous rendre compte comme le paquet neutre complique notre organisation (…) Les clients se rabattent sur l’achat par Internet, qui est interdit, ou à l’étranger. Comme il n’y a pas de contrôles fréquents aux frontières, ils achètent plus que le seuil légal ».

 « On en pense que du mal de cette loi » déclare Laure du tabac-presse des Écureuils à Échirolles au Dauphiné du même jour : « faut tout vérifier, sortir les paquets un par un, et en plus sans certitude d’un effet positif ! Ceux qui fument déjà s’en moquent ! ».
Et les clients de réagir : « je suis furieuse, pas pour nous les consommateurs, mais pour les buralistes, ils ont moins de productivité » (Stéphanie) ; « ces paquets neutres avec leurs photos répugnent et je me mets surtout à la place des buralistes » (Robert) ; « Ras le bol qu’on décide à notre place, que l’on nous prenne pour des demeurés ».

• Françoise du Savanita, à Sedan, dans L’Ardennais du 6 janvier : « certains clients pensent que le nouveau paquet s’accompagne d’un changement de goût. Ce n’est pas le cas. Du coup, ils veulent se fournir en Belgique ou testent d’autres marques. Il y aura sans doute un léger transfert des habitudes de consommation, mais cela ne fera pas baisser le nombre de consommateurs. Ils iront ailleurs.
« Mais ça me prend trois plus de temps pour remplir les rayons, puisque je ne peux plus me repérer aux paquets 
».

• Edwige et Jean-Pierre du Millkado à Lure dans L’Est Républicain, également du 6 janvier : « ce n’est pas facile à gérer. Tous les paquets sont identiques et la marque est écrit tout petit (…) C’était beaucoup plus facile avec les anciens paquets (…) On se moque de nous. À vouloir instaurer trop d’exigence sanitaire, ça en devient ridicule. D’ailleurs, les clients ne comprennent pas cette restriction de liberté ».
Laurent du Reinitas, dans la même ville : « j’ai la haine. Cette loi ne sert à rien. C’est une vraie mesure de technocrates. Mais où est l’Europe, avec une harmonisation des prix, de la législation et des paquets ? De toute façon, à 95 %, les gens s’en moquent du paquet. Ils le mettent directement dans leur poche ».

 « L’arrivée du paquet neutre dans nos commerces perturbait cet automne nos réserves et nos linéaires » rappelle José Oliva (président de la chambre syndicale des buralistes de Corse), dans Corse-Matin de ce 7 janvier, « ce nouveau paquet a entraîné de forts désagréments et un lot de préoccupations quotidiennes pour nous et notre clientèle. La réception de la marchandise s’avère difficile, la confusion règne dans nos réserves où toutes les cartouches sont désormais identiques, la présentation des paquets complique la tâche des buralistes, les erreurs se multiplient, les clients ne s’y retrouvent plus … ».