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7 Mai 2017 | Profession
 

Les élus des buralistes sont encore apparus dans la presse régionale, cette semaine. Avec des critiques en ligne avec celles déjà exprimées par leurs collègues (voir Lmdt du 14 avril).

•• La Dépêche du 3 mai a effectué une interview de Gérard Vidal, président de la fédération des buralistes Midi-Pyrénées / Occitanie (et président de la Commission Marché parallèle et Ventes transfrontalières de la Confédération). Extraits :

 « On est toujours très en colère contre le paquet neutre. C’était au départ pour réduire le tabagisme, et aujourd’hui, on s’aperçoit que les chiffres n’ont ni baissé, ni augmenté. Par contre, l’arrivée de ce paquet neutre (…) n’a pénalisé que les buralistes. Le risque d’erreur lorsqu’on délivre le paquet au client est renforcé, quant au temps de réception pour nous et de mise en rayons, il est multiplié par deux.

« De plus, aujourd’hui, près d’un paquet sur trois est acheté hors réseau officiel et n’est donc pas neutre. Ce paquet neutre a un résultat zéro (…)

« En Allemagne, la consommation baisse et pourtant ils ont toujours leur paquet identifié. Ce qu’il faudrait, c’est énormément de prévention auprès des jeunes ».

 Sur le paquet à 10 euros souhaité par Emmanuel Macron, dès le début de son mandat : « ça inquiète les 25 000 buralistes (…) Avec l’Espagne, il y a 2 euros d’écart sur le paquet le plus vendu en France, et plus de 4 euros avec l’Andorre. Tous les gouvernements ne font qu’augmenter les prix.

•• « Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Le paquet neutre, c’était une mesure démagogique ! » tonne – dans L’Éclair du même jour – Philippe Coy, président de la chambre syndicale des buralistes de Pyrénées-Atlantiques/ Béarn et Soule (et vice-président de la Confédération), « nous sommes, nous aussi, pour une politique de santé publique, mais cette mesure n’a pas fonctionné, les chiffres sont là … ».

 À Oloron, la buraliste Renée Bonnacier confirme : « les chiffres montrent que le paquet neutre n’a pas atteint l’objectif. Nos clients qui achètent des cigarettes et pas un emballage avec des images affreuses, trouvent cela inutile.

« Au quotidien, c’est l’enfer ! Les couleurs des marques n’ont pas été conservées. Donc, je vous laisse imaginer le temps que cela prend quand on reçoit plusieurs cartons ce cartouches toutes identiques ».

 À Pau, son collègue Daniel Bonnefon (photo) reprend : « on s’adapte, mais la gestion est compliquée. Pour réceptionner chaque livraison, on doit s’y mettre à deux et le service est plus long pour nos clients ».