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22 Mar 2023 | Observatoire
 

Le code à barres est appelé à disparaître des emballages de pâtes, de gâteaux ou des bouteilles de jus de fruits en 2027. Le symbole aux 24 barres qui représentent les 13 chiffres identifiant chaque produit sera remplacé par un QR Code … pas n’importe lequel, un QR Code « augmenté » annonce Les Échos.

Ainsi l’ont décidé les dirigeants de Global Standard 1, GS1 en abrégé, une association de droit belge qui réunit 150 pays et 57 000 adhérents issus de la distribution, de l’industrie, de l’e-commerce ou de la logistique des multinationales aux artisans.

Tous ne demandent qu’une chose à GS1 : la création d’un code pour chacun de leur produit, un code qui se lira en Europe, en Amérique comme en Asie, de la ligne de fabrication aux gondoles des magasins, des conteneurs des cargos aux camions de la chaîne logistique. GS1 estime à environ 1 milliard le nombre de codes en vigueur dans le monde.

•• Un demi-siècle après sa généralisation, le code à barres a fait florès. Il est dépassé aujourd’hui par les exigences de l’économie durable. L’inventaire ne suffit plus. « Les marques sont entrées dans l’ère circulaire » explique Didier Veloso, PDG de GS1 France, ancien de chez Unilever et Nestlé, « elles ont besoin de transmettre beaucoup d’informations sur la composition du produit, sa traçabilité … ».

Le QR Code augmenté contiendra les 13 chiffres d’identification du produit. Ils seront inscrits sous le carré comme aujourd’hui sous le code-barres, ce qui permettra le passage en caisse quand l’icône est abîmée. Il indiquera au moins deux informations de plus : le numéro du lot et la date de péremption. L’identification du lot facilitera le retrait des rayons pour un motif sanitaire ou de sécurité.

•• « L’intérêt du nouveau code » détaille Xavier Barras, directeur des opérations de GS1 France, « réside dans sa faculté d’être lu par les professionnels avec un lecteur spécifique, pour les informations qui les intéressent, mais aussi par les particuliers qui accèdent ainsi à Internet, comme lorsque l’on scanne le QR Code du menu d’un restaurant. » Avec le Web, le remplaçant du code-barres prend une nouvelle dimension.

Le client connaîtra la composition du produit, son mode d’emploi, sa notice de montage si c’est une étagère Ikea, ainsi que son origine:  pour une viande, par exemple, l’abattoir, l’éleveur, jusqu’au pré dans lequel la vache paissait. Le QR Code servira de clé d’entrée à la blockchain sur laquelle de plus en plus de données sont enregistrées. La profondeur de l’information dépendra de ce que l’entreprise entendra fournir ou pourra fournir.

« Pour le recyclage, la seconde vie ou le traitement des déchets , c’est très important. Aujourd’hui, quelqu’un qui traite des déchets, des emballages par exemple, ne sait pas quelle est leur composition exacte. C’est aussi le cas pour les batteries » insiste Didier Veloso qui rappelle que le passage du code-barres au QR Code s’inscrit dans la volonté de la Commission européenne de lancer le « passeport digital » des produits en 2026.

D’aujourd’hui à 2027, le code-barres et le QR Code cohabiteront. Si la plupart des lecteurs lisent les deux, certains systèmes d’encaissement devront être changés.